De nos jours il devient de plus en plus difficile de survivre aux conditions critiques de la vie, les Tunisiens se plaignent de la situation économique actuelle, et parmi les problèmes financiers, on évoque la difficulté de trouver un logement surtout avec l'envolée irrésistible des prix par rapport aux salaires qui connaissent une stagnation. Pour mieux expliquer la situation, on a évoqué le cas d'un jeune couple salarié qui a passé plusieurs années à épargner dans le but d'acquérir un pied à terre tout en se procurant les biens nécessaires en alimentation, carburant, taxes de voiture et habillement, mais malheureusement, comme pour une grande majorité des Tunisiens, c'est loin d'être réalisable, car pour pouvoir satisfaire à ses besoins primaires, le jeune couple doit percevoir un salaire mensuel minimal de trois mille dinars qui lui permet de s'acquitter tout juste des besoins essentiels comme le loyer sans tenir compte des besoins secondaires et de l'épargne. Il est évident que ce couple ne peut pas procéder à un crédit d'épargne logement car, d'après les conditions de la banque de l'habitat, il faut verser régulièrement un montant variant de cinq mille dinars à trente mille dinars selon un régime déterminé de 1 à 4ans avec un taux d'intérêt élevé allant jusqu'à 6,5%.Ces conditions pèsent négativement sur les loyers qui ne cessent d'accroître en jouant en la défaveur de la classe moyenne, et certains en tiennent responsable la migration des libyens en Tunisie, car ces derniers achètent leurs logements à 1.5 million de dinars pour un appartement, contribuant ainsi à la flambée des prix de l'immobilier à l'achat comme à la location. Sans oublier que le problème d'aménagement urbain que rencontre la Tunisie, selon le Ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du Territoire, en1994 la population urbaine tunisienne représentait 5.4 millions soit 61% de la population. En 2015, les villes tunisiennes regrouperaient environ 68.5% de la population. A titre de comparaison, On a pris pour exemple la situation financière d'un cadre dans une société, ayant un niveau de vie aisé, ce dernier ne trouve aucune difficulté à s'accommoder des fluctuations de la croissance économique. En effet, son salaire consistent lui permet de subvenir aux besoins les plus coûteux de sa famille tout en épargnant une somme d'argent très importante destinée aux investissements en tous genres y compris l'acquisition d'un ou plusieurs logements. De plus son poste lui permet d'obtenir un crédit auprès de la Banque de l'habitat puisque les conditions lui semblent favorables et cela peut être le cas de la minorité des Tunisiens. En conséquence, la différence déjà existante entre les classes sociales est de plus en plus criarde par la différence de leurs modes et leurs niveaux de vie. La solution à ce problème serait d'assouplir les conditions de crédits afin de les rendre à la portée de toutes les catégories en visant la réduction des taux d'intérêt ou encore la prolongation des délais de remboursements, ce qui contribue indirectement à la réduction des loyers dans le but de faciliter la vie aux salariés. Mais le plus important serait la construction de logements et d'infrastructure d'équipement dans le but de faire face à ce besoin.