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Agressions physiques et verbales: les risques du métier
Publié dans Le Temps le 30 - 12 - 2014

Il devenait possible lors des dernières décennies de mieux cerner les besoins des individus ainsi que leurs attentes et leurs convictions par le biais des sondages qui donnent une idée approximative de l'orientation des sondés.
Dans cette perspective, les techniques des sondages d'opinion ont été sollicitées dans le domaine de la politique en vue de détecter les préférences politiques des sondés et adapter les messages politiques à ces choix et ces orientations.
De ce fait, un sondage d'opinion ou une enquête d'opinion est une application de la technique des sondages à une population humaine visant à déterminer les opinions probables des individus la composant, à partir de l'étude d'un échantillon de cette population. Ces sondages sont réalisés par les instituts de sondage ou d'étude et non pas par les bureaux d'étude qui œuvrent principalement dans le domaine de l'urbanisme.
En Tunisie, 3C Etudes est l'un de ces instituts qui se sont intéressés à mener les sondages d'opinion auprès des Tunisiens ainsi que l'estimation à la sortie des urnes des électeurs.
Hichem Guerfeli, Directeur Général de l'institut de sondage 3C Etudes nous a expliqué en premier lieu, la différence qui réside entre un sondage d'opinion et un sondage à la sortie des urnes.
En effet, dans un sondage d'opinion, la méthode repose sur la maîtrise de l'échantillon. Le sondeur doit de ce fait, s'assurer que l'échantillon interrogé soit un modèle réduit de la population selon les données décrivant cette population et provenant de l'Institut National de la Statistique (INS).
Par contre, un sondage à la sortie des urnes s'effectue sur le terrain le jour du scrutin, c'est un sondage d'opinion dont les répondants sont des votants à peine sortis des bureaux de vote et dont l'objet principal est précisément le vote qu'ils viennent d'accomplir dans le secret des isoloirs.
Les estimations à la sortie des urnes n'ont absolument rien à voir avec les sondages d'opinion. En effet, la différence réside essentiellement dans le fait que dans les estimations de vote, on détermine les centres de vote où les enquêteurs devront mener leurs interrogations mais on n'a pas une idée claire sur la structure des votants, on ne sait pas a priori quelles sont les proportions d'hommes ou femmes ni de proportions de catégories socio-professionnelles qui vont voter.
On parle dans ce cas, d'un échantillon subi.
De plus, si les personnes interrogées refusent de répondre, on ne peut leur substituer d'autres et on n'a aucune idée sur leur identité ou leurs coordonnées.
Guerfeli a ajouté que tout ce qu'il peut espérer, c'est que les répondants se prêtent au jeu et collaborent avec les enquêteurs en leur fournissant des réponses sincères et honnêtes et ce afin d'assurer une précision optimale des résultats.
Guerfeli nous a confié par la suite, les difficultés que les enquêteurs ont rencontrées le jour du scrutin du deuxième tour de la Présidentielle
Il a en fait, déploré les agressions verbales qu'ont subies les enquêteurs sur le terrain et les accusations provenant de quelques individus, des responsables des bureaux de vote, des membres de l'ISIE, des représentants des partis et des observateurs.
«Notre institut a été accusé de partialité et d'orientation des votants en faveur d'un candidat précis. Ce sont des accusations gratuites, illogiques et infondées. On ne comprend pas cette animosité. Comment peut-on pratiquement orienter le choix de l'électeur après la procédure du vote ? C'est insensé ! » Nous confie Guerfeli.
Ajoutant que les enquêteurs ont été empêchés d'accomplir leur travail par quelques responsables des bureaux de vote qui leur ont confisqué le matériel.
Certains enquêteurs sont également poursuivis par les autorités juridiques et ils ont des procès en cours.
«On ne comprend pas la recrudescence des agressions physiques et verbales après les mesures entreprises suite aux élections législatives afin de régler la situation du travail des instituts de sondage. » Nous ajoute Guerfeli.
A la question des enjeux qui pourraient influencer les résultats des sondages à la sortie des urnes et suspecter leur fiabilité, Guerfeli nous a affirmé qu'entraver le travail des enquêteurs était la cause fondamentale des résultats erronés, suivie par des sondés qui donnent de fausses réponses ou bien qui refusent de répondre souvent sous la pression des responsables des bureaux de vote ou des individus présents sur le terrain qui les induisent en erreur en leur disant que ces observateurs visaient à les influencer et à orienter leur vote en faveur d'un certain candidat.
La véracité des réponses est à la base de tout sondage réussi, car les réponses apportées par les sondés ne présentent aucune garantie d'authenticité. Cela peut être expliqué, entre autres, par le fait que les sondés n'assument pas face au sondeur la réalité de leur opinion ou de leur pratique et préfèrent déclarer quelque chose de plus consensuel. Ceci dit, on espère voir plus de coopération de la part des sondés afin d'éviter les réponses erronées et faciliter la tâche à ces instituts.


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