Le réseau des prix pour la promotion de l'excellence en Méditerranée, MED 21, vient d'initier cinq nouvelles distinctions tunisiennes, ont annoncé les organisateurs de cette action, lors d'une rencontre tenue dernièrement à l'espace L'Agora à la Marsa, en présence de MM. Mohamed Aziza, fondateur du réseau MED21, Larbi Ben Attia, secrétaire général et de Mme Latifa Zouhir. Les nouveaux prix, rassemblés autour de l'appellation « Khomsa bleue », visent à consacrer et motiver la recherche pour une meilleure connaissance et compréhension entre les peuples des deux rives de la Méditerranée. Il s'agit du prix Ziryab pour la promotion de la création musicale en Méditerranée ; prix Circé pour le développement et la coopération entre les iles ; prix Elissa-Didon pour la promotion des femmes en méditerranée ; prix Ibn Khaldoun pour la promotion de La recherche en sciences humaines et prix Hermès pour la promotion des échanges dans le domaine de la communication et de la liberté d'expression. La présentation des différents prix fut ponctuée d'une projection de photos illustrant les moments forts des cérémonies de remise des prix du réseau dont le lancement a débuté fin 2010,non sans le concours des acteurs de la société civile et des Institutions publiques comme les Universités, les Instituts de recherche, etc... pour la promotion de l'excellence dans plusieurs domaines de la coopération en Méditerranée. Le réseau MED 21 qui regroupera en 2015 des prix répartis dans dix villes méditerranéennes, est régi par un organe de coordination basé à Paris. Il dispose de représentants à Rome et à Madrid et s'appuie sur une association de soutien en Tunisie. Les membres des organes des prix qu'il regroupe, agissent comme des correspondants de ce vaste réseau. Onze prix ont été ainsi créés au sein de ce réseau, consacrant chacun, un aspect de l'excellence, du Maroc à la Turquie, et de Cordoue à Podgorica. Certains ne concernent qu'un pays, tel le prix Sinan remis à Istanbul, d'autres allient plusieurs pays comme le prix Tesla, offert alternativement à Podgorica, Zagreb, Belgrade et New York, ou encore, le prix Elissa -Didon, créé conjointement entre la Tunisie et le Liban. Un nouveau prix concernera, nous précise- t-on, les îles et les particularités insulaires, le prix Circé. Ce qui nous amène à dire que la Tunisie est particulièrement privilégiée par ces prix d'excellence puisqu'à elle seule, à la faveur de la vitalité de ses institutions, elle s'enorgueillit de cinq distinctions. L'assistance a eu droit aux précieux témoignages de deux grandes lauréates ; Mme Faouzia Charfi, ( prix Tesla, 2014 pour la promotion de la recherche scientifique et de la créativité) et Mme Souhir Belhassen ( prix Elissa-Didon, 2014 ) qui a lancé un appel à la vigilance pour sauvegarder les acquis de la femme face à la montée de l'intolérance à l'égard des femmes, a-t-elle précisé, faisant allusion à un article paru dans la presse en Tunisie qui condamne le droit de la femme à l'avortement. Selon le fondateur du réseau MED 21 Mohamed Aziza, on a donné à l'ensemble des prix, le nom d'une grande figure de l'histoire méditerranéenne : « nous avions le sentiment, a-t-il dit, de respecter ce désir de récupération identitaire, qui semble faire contrepoids au rouleau compresseur d'une mondialisation volontiers, uniformisante, nous nous proposions de faire de cette démarche, une ouverture sur le présent et le futur et non pas une rétraction sur un passé mythifié et figé... ».