Tunis-Le Temps - Cette fois-ci, le déluge ne nous a pas épargné. Les fortes pluies qui se sont abattues sur le Grand Tunis ont causé comme d'habitude la fermeture du tunnel de Bab Souika et la paralysie totale du trafic routier. Les voitures ont failli être submergées par les eaux dans certaines rues de la capitale et de la banlieue. Bien entendu, ce fut l'immobilisation générale des bus et métros dans l'attente d'une accalmie qui a trop tardé. Heureusement que les intempéries ont coincidé avec un jour de repos marqué par une circulation peu dense. Toutefois, des dégâts considérables ont été enregistrés avec des pertes humaines à déplorer. 16 personnes entre tuées et disparues ont été signalées sur la GP8 qui relie Tunis à Bizerte, notamment au niveau de la localité de Sebbalet Ben Ammar. Cette région souffre depuis des années des inondations répétées, causées par les averses et la situation a empiré depuis la construction de l'autoroute . Un ingénieur du ministère de l'Equipement et de l'Habitat qui a préféré taire son nom a affirmé à notre consœur "Assabah" que "la région de Sebbalet Ben Ammar" et plusieurs zones attenantes à la nouvelle autoroute Tunis-Bizerte ont souffert des travaux entrepris lors de la construction de cette autoroute puisque de nombreux passages et lots naturels permettant l'écoulement de l'eau pluviale ont été déviés ou masqués par l'autoroute. Ce qui se répercute sur les régions voisines qui sont totalement inondées lors des intempéries, l'eau ne pouvant circuler nulle part, étant retenue par les travaux effectués". Il a ajouté que "la zone de Sebbalet Ben Ammar peut être considérée comme une zone inondable et qu'il faut rechercher au plus vite les solutions idoines pour la protéger ainsi que les régions voisines des inondations éventuelles". Par ailleurs, il est à souligner que les fortes intempéries ont causé sur l'autoroute Tunis-Hammamet plusieurs carambolages et dérapages dus en particulier à la chaussée mouillée et à la mauvaise visibilité. Heureusement que la vigilance des agents de la circulation a permis d'atténuer les conséquences qui auraient pu être plus lourdes. D'autre part de nombreuses cités dans le gouvernorat de l'Ariana ont été plongées dans le noir suite à une coupure générale du courant électrique qui n'a pu être rétabli par les agents de la STEG que de longues heures plus tard. Enfin, la cité des Journalistes située à El Ghazela souffre énormément de ce problème à chaque pluie diluvienne. Il s'agirait d'après les techniciens de la STEG de la défection du transformateur en place. N'y a-t-il pas moyen de le changer et par la même mettre fin à la coupure perpétuelle du courant électrique?