* La solution : privatiser la gestion des installations sportives municipales pour une utilisation optimale La première phase du championnat en Nationale A a pris fin mercredi dernier. Les clubs donnés favoris pour aborder le play-off ont touché au but qu'ils se sont fixé à savoir la qualification. Nous nous sommes adressés une nouvelle fois à Abdelaziz Sfar pour tirer les premiers enseignements sur cette première partie de la compétition. Ecoutons-le.
• Le Temps : Une première impression sur la qualité du handball pratiqué en cette phase du championnat ? -A.Sfar : Je voudrais préciser que la compétition se joue entre trois équipes et à chances égales en championnat comme en Coupe. Quatre autres équipes (EMMahdia, U.S.Témimienne, S.C.Moknine et EBSBéni Khiar) ont un niveau moyen et les cinq équipes restantes jouent les figurants. Elles ne font que tirer vers le bas le niveau technique de notre handball. • Ce nivellement vers le bas est-il en train de pénaliser notre sport numéro deux ? - Bien sûr que oui, du moment qu'elles n'opposent aucune résistance technique. Pire même dans la mesure où elles imposent des efforts intermittents et un repos forcé aux trois équipes candidates au sacre. D'où cassure dans le rythme et dans l'intensité, facteur qui explique la morosité du championnat. • Quelles solutions préconisez-vous pour améliorer un tant soit peu cette situation ? -Il n'y a pas deux solutions. La seule, à mon avis, est de s'orienter vers la constitution d'une Nationale A à six voire à huit équipes en adoptant un système de championnat qui repose sur deux principes :l'intensité et la fréquence. Facteur qui permettra de maintenir un niveau élevé, un niveau technico-physique des joueurs et une mise en alerte d'une façon permanente des clubs. Et le spectacle sera toujours garanti. • Vous venez de dire que certaines équipes tirent notre handball vers le bas. Quelles en sont les raisons ? -Le temps très réduit des entraînements réservés aux jeunes handballeurs dans la mesure où les fameuses salles couvertes sont exploitées par les différentes sections d'un club donné aussi bien au niveau des garçons que des filles. Aussi, le niveau de toutes les disciplines tendra toujours à la baisse car sans formation de jeunes. • Vous évoquez le problème des salles. Elles sont pourtant nombreuses outre les terrains en terre battue ? -Une étude réalisée en 2006 par la direction technique de la fédération de handball a permis de relever que sur 29 terrains de handball de plein air du gouvernorat de Tunis, neuf seulement continuent d'être exploités par les jeunes en temps clair faut-il ajouter. Les vingt autres sont, soit abandonnés, soit ont changé de destinations : marchés, entre autres. Tous ces renseignements ont été remis noir sur blanc au ministère de Tutelle, à la Mairie de la ville et à une Commission du Premier ministère chargée de l'étude de l'état de l'infrastructure sportive et de son exploitation. • Quelles solutions proposez-vous ? - Procéder à la récupération de tous les terrains de plein air au niveau de tous les gouvernorats et les remettre en état d'exploitation. Mettre impérativement en place une équipe chargée du maintien de l'exploitation pour chaque installation sportive ou ensemble d'aires réservées à l'activité sportive. Je rappelle la loi du 4 août 1994 est claire à ce sujet au niveau de ses articles 45 et 46 stipulant que les municipalités doivent entretenir obligatoirement ces installations et veiller à leur exploitation optimale pour les scolaires et les clubs. Une solution : privatiser la gestion de toutes les installations sportives municipales. Les sports collectifs autre que le football et notamment le handball s'en porteront beaucoup mieux dans le moyen terme. Propos recueillis par