Le Temps-Agences - Le gouvernement du Kurdistan irakien a appelé hier Ankara à des négociations directes pour régler la question des rebelles kurdes présents dans le nord de l'Irak, où la Turquie menace d'intervenir. Dans un communiqué, le gouvernement régional kurde a également assuré qu'il ne "laisserait personne utiliser le territoire sous son contrôle pour attaquer ou déstabiliser la Turquie et aucun autre de nos voisins". "Le gouvernement régional kurde ne cherche pas la guerre avec la Turquie", a ajouté le communiqué. "Le gouvernement régional kurde appelle au dialogue direct avec Ankara sur toutes les questions d'intérêt commun, dont celles du PKK", le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste), indique le communiqué. Cet appel intervient au lendemain du vote du Parlement turc autorisant des incursions dans le nord de l'Irak, et alors que le gouvernement central de Bagdad s'est engagé à éliminer la présence du PKK du nord de l'Irak. Le gouvernement central irakien, qui qualifie le PKK de "terroriste", a prôné une concertation "urgente" avec Ankara, et insisté sur sa prééminence dans la gestion de cette crise. Les Kurdes irakiens se prononcent pour "un processus politique" pour trouver une solution au problème du PKK qui dure depuis 28 ans, selon le communiqué qui estime que cette question "ne sera pas réglée par les seuls moyens militaires". Dénonçant implicitement les actions du PKK, les autorités kurdes d'Erbil ont condamné "les assassinats d'innocents en Turquie" et estimé que "la violence ne constitue la solution d'aucun problème". "Une incursion serait préjudiciable à toute l'Irak, à la Turquie et au Moyen-Orient", poursuit toutefois le texte.