Encore une affaire rocambolesque et des agissements pour le moins imprévisibles et incompréhensibles au sein de la FTBB. Notre team national se trouve à Amman depuis le 15 octobre pour participer à la 6ème édition du tournoi international du Roi Abdallah II. Cette participation des nôtres était censée les préparer aux jeux panarabes auxquels ils devaient prendre part du 10 au 24 novembre. Mais ce programme fut curieusement chamboulé de manière inattendue, et un coup de fil de Jordanie, émanant de l'entraîneur national, Adel Tlatli, a changé toutes les données. Ce dernier demandait à Ali Benzarti, le président de la FTBB, de faire en sorte que la sélection se rende en Egypte pour le Championnat arabe des Nations, auquel le coach national avait refusé de participer dans un premier temps. Et ainsi fut-il ! L'ordre fut donné et le secrétaire permanent de l'instance fédérale, Noureddine Ajimi s'empressait d'envoyer un fax de confirmation. Pourtant, mardi dernier, le bureau fédéral, ou ce qu'il en reste, puisque trois membres sur les huit élus ont déjà démissionné (Haykel Ben Mahfoudh, Youssef Hachicha et Makrem Chouchène), et trois autres étaient absents pour des raisons personnelles (Harzallah, Maâmar et Karim Zghal), se réunissait sous la présidence de Ali Benzarti. Mais ce dernier ne touchait pas un seul mot sur cette affaire. Les protégés de Adel Tlatli vont probablement rallier directement le Caire à partir de la Jordanie pour participer à ce Championnat arabe qui se déroule du 25 octobre au 1er novembre. Ils évolueront dans le groupe A en compagnie de la Jordanie, du Qatar, du Soudan, de l'Irak et de la Libye. Alors que le B réunira l'Egypte, le Koweït, le Yémen, l'Arabie Saoudite et la Palestine. Adversaires, à priori à la portée de nos représentants donc, et c'est peut-être là une raison plus que valable pour pousser Adel Tlatli à ce revirement de dernière minute, appuyé en cela par son président. Après la timide prestation de l'équipe nationale lors du Championnat d'Afrique des Nations, une réhabilitation est plus que souhaitable !
Jusqu'à quand cette gabegie Mais peut-on juger du véritable niveau de notre sélection à travers pareilles confrontations ? Certainement pas bien qu'il soit toujours bénéfique de se situer par rapport à nos frères arabes. Ne fallait-il pas décider de cette participation dès le début et s'y préparer comme il se doit, surtout que de nouveaux sélectionnés ont pris leur place au sein de l'équipe, suppléant les joueurs écartés : Ali Amri, Radhouane Slimane ou encore Walid Dhouibi ? N'aurait-il pas été plus convenable d'avertir les clubs censés reprendre la compétition le 3 novembre et qui sont désormais dans le flou ? Les entraîneurs de ces clubs n'ont-ils pas le droit de planifier leurs entraînements en fonction de la durée de la trêve, sachant que la préparation diffère selon la période de repos ? Enfin, une dernière question : qui décide de quoi et selon quels critères, et pourquoi cette marginalisation des membres fédéraux, les derniers à être avertis du changement de programme ? Maintenant, c'est notre présence aux Jeux panarabes qui est devenue hypothétique alors que, curieusement, cette compétition regroupe des équipes de qualité supérieure et d'un niveau meilleur ! Alors jusqu'à quand cette gabegie va-t-elle durer ? La planification et la programmation peuvent-ils êtres aléatoires et tributaires des caprices d'individus ? Est-ce de cette manière qu'on peut aspirer à améliorer le niveau de notre basket et à travailler sur des bases solides, sérieuses et répondant à des paramètres étudiés et un planning clair et prédéfini ? Les réponses sont plus qu'évidentes pour ceux qui possèdent un tant soit peu de discernement.