Lancé le 1er juin 1975 par Feu Habib Cheikhrouhou, fondateur de Dar Assabah, le journal «Le Temps» a soufflé hier sa quarantième bougie, l'âge de la maturité dit-on. Quarante ans d'Histoire, d'articles, d'encre et de papier mais une passion demeurée intacte pour le journalisme transmise de génération en génération. Des « Unes », il y en a eu plus d'une dizaine de milliers, parfois moroses, parfois optimistes mais toujours au plus près de l'actualité. Bien plus qu'un journal, « Le Temps » est une institution et un témoin privilégié de l'évolution de la société tunisienne, tant sur le plan social qu'économique ou encore politique. Quarante ans d'existence, ça se fête dans la joie et dans la liesse mais aussi avec beaucoup de gratitude et de reconnaissance dues à tous les « aînés » qui, chacun à sa manière, a contribué de près ou de loin à faire évoluer le journal et à en faire une référence. C'est au cours d'une cérémonie festive que l'équipe du « Temps » a soufflé la quarantième bougie du quotidien. Lotfi Ouenniche, un des pionniers, rédacteur en chef et son équipe de journalistes et d'infographistes étaient, à l'occasion, entourés de leurs collègues d'Assabah et d'Assabah News ainsi que d'Abderrahmane Khochtali, Directeur Général de Dar Assabah, de Hafedh Ghribi, Directeur de la publication, de Néji Bghouri, Président du Syndicat National des Journalistes Tunisiens et de Taïeb Zahar, Président de l'Association des directeurs des journaux. Les pionniers du « Temps » étaient également au rendez-vous, dont messieurs Khaled Guezmir et Mustapha Khammeri, tous deux anciens rédacteurs en chef du journal. Prenant la parole en premier, Abderrahmane Khochtali a d'abord adressé ses félicitations à la grande famille du quotidien francophone avant de rappeler toutes les difficultés par lesquelles était passé et passe encore « Le Temps » pour garantir sa pérennité à l'ombre d'une concurrence acharnée, livrée par les portails d'information électroniques aux supports papier. Il s'est quand même dit confiant quant à l'avenir et au futur du journal. Badin, Néji Bghouri du SNJT a déclaré que c'était la première fois qu'il assistait à l'anniversaire « d'une jeune de 40 ans » Il a ajouté sur un ton plus sérieux que la responsabilité de la famille du journal « Le Temps » et plus généralement celle de Dar Assabah était énorme puisqu'il fallait déployer au quotidien des efforts considérables pour présenter aux lecteurs du contenu de qualité, loin du buzz et des informations erronées tout en essayant de rester dans la course tenir tête face à des adversaires de taille. Prenant la parole à son tour, Mustapha Khammeri, qui a été pendant près de 25 ans rédacteur en chef du journal, s'est souvenu, ému, du numéro zéro et de la pression de toute l'équipe de l'époque à la veille du lancement officiel du quotidien. « C'est comme si c'était hier » a-t-il déclaré, ajoutant que c'était un véritable défi qu'avait décidé de relever Feu Habib Cheikhrouhou. Il a ensuite tenu à rendre hommage à « tous ceux qui sont partis trop tôt » dont Rached Sahli, Ali Ben Zaid, Mohamed Galbi et Hédi Abidi. Hommages En marge de la célébration du quarantième anniversaire du journal « Le Temps », la direction a voulu rendre hommage à certains anciens collègues, partis cette année à la retraite. Mme Saïda Ben Zineb, ancienne chef de service du service Culture, Abbess Berrich, technicien en infographie, Sadok Soula du service publicitaire et Mohamed Ali Kchaou, chauffeur ont ainsi reçu un cadeau symbolique en signe de reconnaissance pour leurs bons et loyaux services au sein de l'institution Dar Assabah. A la fin de la cérémonie, tout ce beau monde s'est donné rendez-vous dans dix ans, même jour, même heure pour fêter le cinquantenaire du journal « Le Temps ». Et à qui pensera que c'est loin dix ans, nous répondrons que le temps passe si vite!