Tout comme l'attaque qui a visé le musée du Bardo le 18 mars dernier, l'opération terroriste de l'Impérial Marhaba Sousse semble être causée par une défaillance sécuritaire. C'est ce qu'a assuré le ministre de l'Intérieur, Mohamed Najem Gharsalli, lors d'une déclaration radiophonique où il a assuré qu'un vide sécuritaire a été provoqué simultanément avec l'irruption de l'individu terroriste sur les lieux de l'attaque. Une attaque qui aurait pu être évitée selon le ministre si les forces sécuritaires disposaient d'une bonne coordination avec les agents de la sécurité de l'hôtel. La veille de la visite des ministres de l'Intérieur français, allemand et britannique à Sousse, une information, selon laquelle les trois pays auraient exigé de mener leurs propres enquêtes sur le carnage de Sousse avant de permettre de nouveau à leurs citoyens de revenir en vacances en Tunisie, avait circulé. Dans la journée d'hier, la police britannique a effectué un exercice de simulation dans les rues de la capitale Londres pour tester leur réaction en cas d'attaque terroriste pareille à celle de Sousse. Une simulation effectuée après que les autorités britanniques aient reçu des menaces sérieuses visant leur capitale. Dans ce sens, les autorités anglaises ont expliqué que cela n'avait rien à voir avec l'incident survenu dans la zone touristique de Sousse assurant que l'exercice en question a été prévu depuis déjà quelque temps. Cependant, ceci nous amène à poser des questions quant à notre sécurité : depuis le temps que la Tunisie vit sous la hantise des menaces terroristes, a-t-on réellement été bien préparé à ce genre de situation ? Si l'on croit les dires du président de la République, Béji Caïd Essebsi, il semblerait que non. En effet, au cours d'un entretien accordé à Europe 1, le chef de l'Etat a expliqué que la Tunisie, et malgré les importants dispositifs sécuritaires déployés à l'occasion du mois de Ramadan, a été ‘surprise' par cette attaque. Caïd Essebsi a expliqué que les autorités n'auraient jamais pensé qu'une attaque pareille pouvait viser des plages où les touristes se trouvent par centaines. Et d'ajouter que le système de protection devait s'activer dès le premier juillet... Des déclarations angoissantes traduisant la faiblesse de nos moyens sécuritaire et la mauvaise évaluation de la situation de la part des autorités concernées. En attendant, le chef du gouvernement a pris la décision de mettre en place une police touristique armée qui s'occupera de la sécurité des côtes. Une initiative qui nécessite le déploiement d'au moins mille agents de la police et un budget important. Par ailleurs, et selon nos sources, des informations concernant une prochaine opération terroriste visant la capitale ont été interceptées. Un attentat qui viserait cette fois le cœur de la Medina de Tunis. Une information que nous véhiculons avec beaucoup de réserve...