Il va falloir vous débrouiller avec... Balloté par tous les vents... contraires. Comme le roseau de la fable, il plie mais ne rompt pas. Un si petit pays, la Tunisie; mais vous y perdrez votre latin. D'autres ont essayé avant vous... C'est bien de tenter le coup, mais enfin, quand il faut jeter l'éponge, il faut être fair-play. A votre convenance... Il y a quelques jours à Tunis, lors d'une conférence de presse, la présidente du F.M.I, Christine Lagarde, déclarait en substance que le taux de la masse salariale des fonctionnaires dans le PIB était l'un des plus élevés au monde. Traduire: revoir les salaires à la baisse. Ou quelque chose du même ordre. Cerise sur le gâteau, un tantinet plus tard: selon l'indice de la misère, qui prendrait en compte deux vecteurs fondamentaux, à savoir le chômage et l'inflation, notre doux pays ferait partie du trio gagnant en la matière, aux côtés de la Syrie et du Yémen. Constat du jour: nous serions bien misérables! Pauvres de nous... Comment on est censés prendre cela? Avec le sourire? Avec des pincettes. Faut pas pousser non plus! Ah, les statistiques... Le soleil et la lune. Et au milieu, coule une rivière. Histoire d'être dans le ton. Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour y mettre bonne mesure, Hara -Kiri? Justement, ce n'est pas dans notre intention. Il ya déjà les poissons bleus, on ne va pas s'y mettre aussi, ça risquerait de pourrir sur place. Le pourrissement? Plutôt sécher sur pied, en attendant qu'une bonne pluie, vienne nous laver de tout cela. Alors les vendanges seront prospères. Ou pas. Mais nous on n'attend pas Godot.