La victoire du Club Sportif Sfaxien au Soudan contre El Merrikh, en match aller de la finale de la Coupe de la CAF, a non seulement jeté le trouble au sein du club soudanais, mais ses répercussions se sont fait sentir jusqu'au Cameroun. Héros principal de la confusion qui règne de Khartoum à Yaoundé, le coach allemand Otto Pfister. Limogé au lendemain du cinglant revers de son équipe dans l'épreuve continentale, l'Allemand s'est immédiatement envolé direction du Cameroun où il a été désigné, le week-end dernier, comme nouvel entraîneur des Lions Indomptables par le ministre des sports Augustin Edjoa. Il devait même signer son contrat avant-hier. Rappelons pour l'histoire qu'une commission commune avait été mise en place par le ministère du sport et la Fecafoot en août dernier pour trouver un successeur à l'entraîneur hollandais Arie Haan. La commission avait proposé la désignation de Horst Koppel, Artur Jorge, Jean Thissen, Philippe Troussier et Steve Manfred mais la liste avait été ignorée par le ministre Edjoa. Une solution avait alors été trouvée faisant de la Fecafoot la seul habilité à traiter les questions techniques et non le ministère du sport. Pfister a été désigné alors qu'il ne figurait qu'à la 10e place de la liste de la Fecafoot et le ministre Edjoa a essuyé des critiques virulentes des médias camerounais pour n'avoir pas respecté la procédure. La Fecafoot s'est donc totalement dégagée de l'affaire en invoquant le fait qu'elle n'avait pas été consultée, refusant de reconnaître Pfister comme entraîneur du Cameroun. Entre-temps, l'affaire allait connaître de nouveaux rebondissements, mais cette fois à Khartoum. La nouvelle est tombée de la bouche même du président du conseil d'administration d'El Merrikh : « Otto Pfister est reconduit dans ses fonctions jusqu'à la fin de la saison en cours », alors que le contrat de l'Allemand devait arriver à terme le mois prochain. Mais, côté soudanais, on annonce également des pouvoirs élargis à celui qui avait remplacé provisoirement l'Allemand, Mohamed Abdallah Mazda. Otto Pfister est donc attendu très tôt ce matin à Khartoum et sera du voyage à Sfax dans une dizaine de jours pour sauver ce qui peut encore l'être pour son ex-nouveau club.