La deuxième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a examiné dernièrement une affaire dans laquelle est impliqué un jeune homme âgé de vingt-cinq ans soupçonné d'avoir violé une adolescente de quinze ans après lui avoir mis un somnifère dans un verre d'eau. La victime avait averti ses parents de ce qui lui était arrivé en donnant le signalement de son violeur. Son père a illico presto alerté les agents de police. L'information judiciaire qui a été ordonnée a permis l'arrestation du suspect. Interrogé, ce dernier a déclaré qu'il entretenait avec la jeune fille une liaison amoureuse. Celle-ci était habituée à se rendre chez lui avec son propre consentement. L'accusé a souligné qu'il s'agit d'un complot ourdi par la jeune fille qui veut ainsi se désengager d'une dette envers lui qui porte sur une importante somme d'argent. Quant à la jeune fille, elle déclara que le jour des faits, elle s'est absentée de l'école. Elle s'est adressée alors à l'accusé qui n'est autre que l'ami de son père pour lui demander de lui permettre d'obtenir un certificat médical. Après s'être rendu chez un médecin, il l'a invité chez lui où il lui a servi un verre d'eau. A partir de ce moment, la jeune fille a perdu connaissance et elle ne s'est réveillée qu'un peu plus tard découvrant qu'il avait abusé d'elle. De retour au domicile paternel, elle a informé ses parents de ce qui lui est arrivé. Les avertis, l'enquête menée, le dossier de cette affaire a été remis à la justice. Les deux protagonistes ont été entendus par la cour qui s'est retirée pour délibérer.