Au moment où le baril grimpe à des niveaux historiques, l'Arabie Saoudite, premier producteur et exportateur mondial de brut, conteste toute alternative d'accroissement de la production. Ali Al Nouaïmi, ministre Saoudien du pétrole et chef de file de l'OPEP a affirmé que le cartel est toujours capable de satisfaire toute demande supplémentaire en énergie, en niant l'éventualité de pénurie. Malgré les attentes américaines d'augmenter la production de l'OPEP, le sommet des pays exportateurs de pétrole qui se tiendra les 17 et 18 novembre courants au Ryadh ne prévoit aucune décision en se sens permettant d'apaiser les cours du baril. Dans ce même cadre, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Abdallah el-Badri, a affirmé hier qu'il n'est pas nécessaire d'augmenter la production du cartel, pour le moment, puisque le marché est suffisamment approvisionné. "En ce moment, franchement nous (l'Opep) ne voyons pas le besoin de mettre davantage de brut sur le marché", a déclaré Abdallah el-Badri dans une conférence de presse à Ryad où doit se tenir, samedi et dimanche, le sommet des chefs d'Etat des pays de l'Opep. "Il y a beaucoup de pétrole sur le marché. Il n'y a pas de pénurie de pétrole", a-t-il insisté Toutefois, il a indiqué qu'une décision finale serait prise par les ministres de l'Opep lorsqu'ils se réuniront le 5 décembre à Abou Dhabi. Selon lui, les stocks mondiaux actuels de brut sont au même niveau que celui des cinq dernières années et, à ce titre, ils sont suffisants pour tenir 53,5 jours. Polémique entre les USA et l'OPEP sur la hausse ou pas de la production Les prix du pétrole ont frôlé 100 dollars le baril la semaine dernière. Dans les échanges mercredi matin, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre gagnait 31 cents à 91,48 dollars après avoir cédé 3,45 dollars mardi soir à New York. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre prenait, lui, 16 cents à 88,99 dollars. Mardi, les ministres qatari et algérien de l'Energie avaient indiqué qu'ils ne s'attendaient à aucune décision de l'Opep sur son niveau de production. Une indication qui intervient alors que le secrétaire américain à l'Energie, Samuel Bodman, avait demandé à l'Opep d'augmenter sa production. "Il y a un manque de volonté d'approvisionner le marché. Et cela contribue à la situation des prix" élevés du pétrole, a expliqué le responsable américain.