L'indice de référence de la bourse de Tunis met fin au 8 décembre 2017, à deux semaines haussières successives enregistrant une baisse de 0,26%. Le TUNINDEX réduit ainsi sa performance depuis le début d'année à 13,07%. C'est justement le secteur ayant guidé l'indice général de la bourse de Tunis à la hausse depuis le début de l'année, qui a contribué négativement dans la performance de la semaine. A ce titre, le bancaire a contribué dans la variation du TUNINDEX de -0,25% sous le fardeau principalement de BT et BH avec des variations hebdomadaire respectivement de -1,50% et -6,75%. De même, l'agro-alimentaire et Boissons a joué défavorablement dans la performance hebdomadaire du marché suite à la régression d'SFBT de 0,50%. Le volume des capitaux échangés s'est fixé à 42,79 Mio TND dont 20,00 Mio TND sur le compartiment actions, soit une moyenne quotidienne de 4,00 Mio TND contre une moyenne de 3,48 Mio TND, la semaine précédente. La moyenne des échanges a profité de la dynamique du titre BH dont les échanges ont porté sur 2,95 Mio TND. Dans une proportion moindre, les valeurs SAH (LILAS) et CARTHAGE CEMENT ont capté des parts importantes du volume des capitaux échangés respectivement à 1,70 Mio TND et 1,55 Mio TND. Au palmarès des plus fortes variations hebdomadaires, SITS réalise la meilleure performance avec un gain de 23,92% suivie par BTE (ADP) en hausse de 14,10%. En bas du tableau, SIPHAT recule de 15,86%, relayé par SERVICOM en perte de 14,28%. Marché Obligataire Le Trésor a annoncé, que suite à l'adjudication des BTA du 7 décembre 2017 pour un montant initial indicatif de 180 Mio TND, un montant de 229,68 Mio TND a été retenu et ce, dans les conditions suivantes : BTA 6% juin 2021 : 27,00 Mio TND au TMP de 6,609%; BTA 6,6% Mars 2027 : 123,18 Mio TND au TMP de 7,514%; BTA 7,5% Juillet 2032 : 79,50 Mio TND au TMP de 7,914%.
Commerce exterieur Selon les récentes estimations du commerce extérieur publiées par l'INS, les exportations ont progressé durant les onze premiers mois de l'année 2017 à un rythme de 17,3%, tandis que les importations ont augmenté de 19,2%, conduisant à une augmentation du déficit commercial à 14,3 Mrd TND contre 11,6 Mrd TND à la même période de l'année 2016. Le déficit commercial, s'est élargi du fait notamment de l'augmentation des importations du secteur de l'énergie de 39% sous le fardeau principalement des achats des produits raffinés et du pétrole brut qui ont atteint 4,13 Mrd TND contre 2,70 Mrd TND lors de la même période de l'année précédente. De même, le groupe matières premières et demi-produits a joué défavorablement dans l'équilibre de la balance commerciale avec des exportations de 9,66 Mrd TND et des importations s'élevant à 14,93 Mrd TND, soit un taux de couverture de 64,7% (inférieur au taux de couverture global qui s'élève à 68,3%). L'Europe reste prépondérante dans les échanges commerciaux de la Tunisie et la France à la tête des parts de marché. L'Europe est traditionnellement le premier client du Tunisie. Durant les onze premiers mois de l'année 2017, ce continent représente 78,2% des débouchés de l'offre tunisienne. L'europe est également le premier fournisseur de la Tunisie, avec une part de marché de 65,6%. La France a réalisé en 2017 une part de marché de 30,7% côté export et une part de marché de 14,9% côté import. Par contre, et malgré le potentiel énorme du marché africain, les exportations n'ont pas dépassé 3,14 Mrd. Aucune tendance de diversification de l'offre exportable tunisienne. En comparant les produits ayant dominés les exportations de la Tunisie durant les dernières années, on remarque que les revenus proviennent principalement du secteur du textile, des industries mécaniques, des mines (si le climat social est stable) et de l'agriculture (si la récolte est importante)... l'orientation vers les produits à plus forte valeur ajoutée n'est pas encore confirmé. L'inflation en Tunisie s'accéléré au mois de novembre pour atteindre un record à 6,3% (depuis 2013) Selon une première estimation publiée par l'INS, le rythme d'inflation s'accélère au mois de novembre 2017. La hausse des prix à la consommation en glissement annuel s'établit à 6,3% après 5,8% en octobre et 5,5% au mois de septembre. Cette nouvelle hausse des prix à la consommation de 50 pbs n'était même pas attendue par les économistes. Les prix des produits alimentaires et boissons demeurent la principale source d'inflation ces derniers. Ils représentent plus de 28% du panier de l'IPC et sont en hausse de plus de 8,7 % en glissement annuel contre 7,2% le mois précèdent. La hausse des prix du groupe alimentation est tirée par les prix des volailles, fruits secs et des huiles alimentaires qui ont augmenté respectivement de 14,1%, 7,5%, 3,1% sur un mois et 10,6%, 14,7%, 25% en variation annuelle. De même, les prix des boissons alcoolisées et tabac ont bondi en glissement annuel de 8,3% contre 0,7% un mois auparavant, suite à l'augmentation des prix des boissons alcoolisées de 2,5% et du tabac de 8,8%. Les dépenses de logement, eau, gaz, électricité ont aussi contribué à l'aggravation de l'inflation (poids dans l'IPC = 17%). Elles ont augmenté de 4,4 % en glissement annuel et de 0,3% sur un mois. La monté est dû à la hausse des loyers de 4,5%, des tarifs d'entretien des logements de 10,1% et des tarifs d'électricité et gaz de 2,9%. L'INS a également signalé que le taux d'inflation sous-jacente (ISJ) « hors alimentations et boissons et hors énergies » s'établit à un niveau de 5.5% contre 5,3% en octobre 2017. Les prix de produits libres (non administrés) ont augmenté de 7.2% sur une année contre 3.6% pour les produits administrés. Les produits alimentaires libres ont connu une augmentation de 10.4% contre 1.9% pour les produits administrés. Contribution des différents secteurs dans l'inflation (6,3%)