Le secteur des bâtiments et des travaux public a, de tous temps, été entachés d'infractions et de malversations, surtout que le contrôle du produit fini laisse à désirer et cela se confirme, avec le projet de logements d'El Fejja (Gouvernorat de la Manouba) où des défaillances et carences ont caractérisé la construction. Les entreprises de bâtiment et de travaux publics (BTP) chargées du projet seront dans l'obligation de réparer rapidement, afin de pouvoir respecter les délais de livraison des logements, selon le ministre de l'Equipement, de l'Habitat et de l'aménagement du territoire, Noureddine Salmi. Il a précisé, lors d'une visite effectuée mardi à ce projet, que ces points faibles et ces défaillances sont dus au manque de sérieux de certains entrepreneurs, avec des matériaux dont la qualité laisse à désirer Il a affirmé que son département ne tolère pas pareilles défaillances et le non-respect des cahiers des charges, ajoutant que « le contrat doit être résilié si les entreprises refusent de remédier à aux défaillances enregistrées ». Mais, a-t-il poursuivi, le département de l'Equipement s'engagent à parachever le projet avec les entrepreneurs chargés de la réalisation, à condition de réparer les défaillances, de combler les carences et d'appliquer le cahier des charges en vue de parachever les travaux dans les délais impartis. Lors d'une visite de terrain effectuée mardi au gouvernorat de Manouba, le ministre a pris connaissance des prototypes de ce projet d'habitat (dont le taux de réalisation a dépassé 70%), qui compte 1535 logements dont 615 logements individuels et 920 logements collectifs, prévus dans le cadre du projet spécifique des logements sociaux dans la région. La distribution des logements aux bénéficiaires est prévue avant la prochaine rentrée scolaire, a-t-il dit précisant que le coût global s'élève à 50 mille dinars pour les logements collectifs et 70 mille dinars pour les logements individuels, dont la moitié est pris en charge par l'Etat et remboursé sur 25 ans, à raison de 70 ou 60 dinars par mois avec une année de grâce et sans intérêt. Il a indiqué que la commission régionale du gouvernorat de Manouba et la commission nationale se penchent actuellement, sur la sélection des dossiers qui sont au nombre de 5 mille demandes conformes aux exigences et aux conditions requises et ce parmi les 11 mille demandes approuvées dans ce cadre.