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Que sont-ils devenus?
Publié dans L'expert le 17 - 04 - 2009

Il y a quelques mois, Hosni Djemmali lançait, depuis Paris, une revue trimestrielle, Tunisie Plus. Ce faisant, cet hôtelier de la première heure ne se hasarde pas en terre inconnue. Car, le monde de la presse, il le connaît pour avoir fait un stage de six mois, alors jeune étudiant, au journal...La Croix, devenant, ainsi, le premier et, peut-être, le dernier musulman à travailler dans ce journal catholique.Est-ce un nouveau tournant dans sa longue carrière ou une incursion sans lendemain dans un monde où il compte de nombreux amis? L'avenir nous le dira. (Leaders).

L'itinéraire de Hosni Djemmali semblait dès le départ être sous le signe du voyage dont le premier le porta à Paris, à la fin des années cinquante. Comment pouvait–il en être autrement pour ce natif de la fameuse année 1936, l'année qui révolutionna le monde des voyages par l'octroi, pour la première fois dans l'histoire, de congés payés à tous les travailleurs ?
Après s'être distingué dans ses études primaires à Monastir puis secondaires à Sousse, ce natif de Monastir s'envola pour Paris poursuivre ses études supérieures. Il traversa la Méditerranée en bateau étendu sur une chaise longue de la fameuse classe économique. Il était un peu rêveur. Et c'était avec un petit pincement au coeur qu'il affrontait ce monde nouveau, ce saut dans l'inconnu qu'il appréhendait malgré un très bon moral. Le voyage fut paisible, se souvient–il, en nous recevant dans sa jolie villa à Skanès, le 20 août 2000.
Après avoir décroché un précieux diplôme de l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales de Paris, en 1963, il regagna Tunis où l'Office du Tourisme cherchait désespérément des diplômés. Il fut recruté séance tenante et affecté à Paris où il devait ouvrir la première «Maison deTunisie», le premier bureau de l'O.N.T.T. qui devait prêter main forte à l'activité touristique tunisienne qui en était à ses premiers balbutiements.
Hosni Djemmali se rappelle parfaitement de cette période glorieuse où les sentiments patriotiques «nous insufflaient une énergie toujours renouvelée pour travailler plus et mieux», nous dit–il. Il se rappelle encore de cet immense local de 1300 mètres carrés acheté aux français et devant servir de vitrine non seulement aux différents produits de l'artisanat tunisien mais également à ceux destinés à l'exportation, sans compter les actions qu'il avait la charge de développer pour attirer la clientèle française vers la Tunisie. «Une belle vitrine donnant directement sur l'avenue des Champs Elysées», dit–il avant d'ajouter non sans tristesse : «une vitrine qui, malheureusement, a été vendue quelques années plus tard aux turcs. On n'aurait pas dû le faire. Imaginez ce local toujours à la disposition du tourisme tunisien. Quel gâchis !».
Que pouvait–il faire sinon démissionner pour marquer sa désapprobation et monter sa propre affaire. Sa petite expérience du domaine touristique lui montra que peu de gens s'intéressaient à la commercialisation du produit touristique et que l'attention des promoteurs était focalisée sur la construction d'hôtels. C'est de cette idée simple mais fort judicieuse qu'est né «Tunisie–Contact»
avec ses bureaux rue Richelieu. Un ancien antiquaire qui voulait vendre son local au prix de 25 millions de centimes anciens alors que Hosni Djemmali ne disposait que d'un seul et unique million de centimes.
Mais les banques, flairant le boom du tourisme, n'hésitèrent pas à avancer les crédits nécessaires qu'il remboursa plus tôt que prévu. Et le mois de mars 1969 marqua l'ouverture de cette nouvelle agence qui est venue s'ajouter aux deux seules et uniques agences de voyages programmant la Tunisie.
L'aventure hôtelière le tentant toujours, il décida d'investir dans son pays natal et plus particulièrement à Skanès qu'il aime tant. De cette belle contrée il retenait le nom pour son projet hôtelier en lui ajoutant ce que Skanès a de plus beau : ses rivages. Ainsi est né le «Skanès Rivage», une suite de bungalows, pieds dans l'eau. Le tout pour la coquette somme de 25 mille dinars. Un exploit à l'époque que seule une poignée d'hommes d'affaires avertis pouvaient réussir.
Mais l'hôtellerie ne réussissait guère à Hosni Djemmali qui se résigna à vendre le «Skanès Rivage». «J'étais un mauvais hôtelier» nous dit-il. Et la meilleure façon de pallier cet handicap était de poursuivre les études adéquates et les stages de formation nécessaires dans les stations touristiques les plus réputées. Il choisit la Côte d'Azur et plus particulièrement Nice pour s'initier à ce nouveau métier.
En 1975, il est de retour sur la scène hôtelière pour gèrer l'hôtel Sidi Mansour à Monastir en association avec NOVOTEL, puis l'hôtel Ezzahra avant de construire et gérer l'hôtel Syphax, à Sfax.Tout baignait dans l'huile et la location s'était avérée une affaire juteuse : 160 mille dinars de bénéfices nets pour le seul Sidi Mansour, nous précise–t–il avec beaucoup de satisfaction.
Preuve de la bonne santé de son entreprise, Hosni Djemmali achète à la Compagnie Financière et Touristique (COFITOUR) qui deviendra plus tard la Banque Nationale de Développement Touristique (B.N.D.T.), l'hôtel Sangho Zarzis après avoir créé en 1974, «Tunisirama», une agence de réceptif et d'accueil.
Poursuivant sur la même lancée, il achète le «Sangho Skanès» en 1985 pour le vendre dix années plus tard au groupe Mourad Mheni. Mais petit à petit, il se rendit compte, qu'une concentration de ses unités sur le sud tunisien commençait à s'opérer, à sa plus grande satisfaction et au grand bonheur des touristes. Poursuivant sur la même lancée, il prend en gestion le «Sahara Palace» et développe une nouvelle formule «le Sangho Privilège».
Mais Hosni Djemmali cultivait depuis quelques années déjà l'espoir d'étendre la chaîne Sangho au delà des frontières tunisiennes. Et c'est avec beaucoup de plaisir qu'il avait inauguré le «Sangho Marrakech» en grande pompe et en présence de Mohamed Jegham, Ministre du Tourisme et de l'artisanat à l'époque qui était accompagné de ses homologues algérien et marocain. C'était en Février 1990, à l'occasion du premier anniversaire de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). Presque à la même période «Maroc Contact» est née à Paris.
Ce fut une grande joie pour Hosni Djemmali qui, bien que loin de la politique, voyait d'un bon oeil le rapprochement des peuples maghrébins dans un monde où les groupements font la loi. Il en savait quelque chose lui qui, quasiment en solitaire, a su se mouvoir dans le monde touristique où les fusions, les groupements et autres concentrations se font au quotidien.
S'il a pu s'imposer, c'est bien grâce à son sens inné des relations et des contacts. Ses hôtels sont fréquentés par de nombreux journalistes, et célébrités du monde du cinéma et du show biz. Sa nomination à la tête de la SOTUPRESSE, société de droit tunisien chargée de la distribution des journaux tunisiens et étrangers, vient confirmer cette vocation d'homme de communication.
Rien d'étrange à cela puisque, jeune encore, Hosni Djemmali, en véritable mordu du journalisme, effectua un stage de six mois à «La Croix», «le seul musulman à avoir fréquenté le journal» aime–t–il à dire.
A ce sens inné du contact, il faut ajouter une gestion rigoureuse et une intégration verticale de son entreprise comprenant le tour operating, le réceptif et l'hôtellerie, les trois maillons essentiels de toute chaîne touristique qui se respecte.
Le sourire discret, l'allure avenante et la démarche sereine, Hosni Djemmali poursuit son bonhomme de chemin en essayant d'évoluer dans le monde impitoyable des affaires.
Aujourd'hui, il peut se targuer d'avoir réussi et d'avoir constitué non seulement le premier groupe tunisien ayant son propre T.O. à l'étranger mais également et surtout le premier groupe tunisien ayant investi dans l'hôtellerie à l'étranger et plus particulièrement au Maroc.
Aujourd'hui, le produit Sangho est fort prisé. Son credo est «servir, bien servir sa clientèle et lui offrir un produit personnalisé». Pour ce faire, ajoute–t–il, il faut sortir des sentiers battus et proposer un subtil mélange de produits exclusifs avec en prime un service impeccable pour une clientèle de choix». Un pari réussi, répétons-le encore une fois, grâce à la concentration verticale du groupe Sangho. Du T.O «Tunisie–Contact» et «Maroc Contact» à Paris, le client est pris en charge par les deux réceptifs «Tunisirama», à Tunis, et, «Atlantica», au Maroc, avant de passer aux différents «Sangho».
Toute cette logistique est mise au service de la clientèle du groupe Sangho; l'objectif étant d'atteindre la meilleure qualité de service possible. Une qualité qui fait malheureusement défaut, nous dit–il avant de souligner l'importance de reconsidérer l'avenir du tourisme tunisien vers la qualité et rien que la qualité.


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