Un quotidien israélien a rapporté dans une de ses récentes livraisons une information d'une réelle importance pour le règlement du conflit au Proche-Orient. Le président américain aurait proposé au nouveau cabinet israélien, par le truchement de son envoyé spécial dans la région, un échange de services. Les Etats-Unis s'engagent à résoudre l'écueil du nucléaire iranien contre le retrait des Israéliens de leurs colonies en Cisjordanie. L'on sait que l'Etat hébreu refuse fermement l'idée de la coexistence de deux Etats (Israël, Palestine). Netanyahu s'y accroche à tel point que son ministre des Affaires étrangères a fait état de ce refus le jour même de son investiture. L'on a eu l'impression que Avigdor Lieberman voulait prendre de court Washington à ce sujet avant qu'elle n'aille plus avant dans son initiative de paix. Lieberman, qui est un extrémiste de la pire espèce, était peut-être encouragé par le louvoiement d'Obama pendant la campagne électorale et pendant les deux premiers mois de son mandat. En effet, aucune déclaration de poids n'a été faite à ce moment-là sur le règlement du conflit, au point que l'on s'est demandé dans les chancelleries arabes si le locataire de la Maison-Blanche était réellement disposé à prendre le problème à bras-le-corps, préférant donner la priorité au nucléaire iranien. Puis peu à peu, les choses ont commencé à se décanter. Hillary Clinton a parlé avec vigueur de la nécessité de deux Etats, nécessité proclamée par Bush lui-même lors de la Conférence d'Annapolis. Les déclarations se sont multipliées, mettant dans l'embarras Netanyahu. Il est évident qu'Obama entend donner un coup de collier à ce processus. Et c'est de bon augure pour la paix.