1,2 million est le nombre de touristes algériens qui ont visité la Tunisie. Un chiffre qui place le tourisme algérien comme source importante en matière de devises. Les villes de Sousse, Nabeul, Yasmine-Hammamet de même que l'île de Djerba, sont les régions les plus visitées. A travers ces chiffres il se confirme que les algériens ont de plus en plus tendance à venir passer leurs vacances en Tunisie. Il est attendu, d'après ce constat, l'arrivée de plus d'un million et demi d'Algériens dans notre pays d'ici fin 2009. La Tunisie séduit de plus en plus les Algériens. De multiples raisons expliquent le choix de la Tunisie par des centaines de milliers de touristes algériens en tant que destination prioritaire. En effet, entre la Tunisie et l'Algérie il y a une autre qualité de rapports qui remontent loin dans l'histoire. La proximité géographique, la langue, la solidarité… mais aussi le savoir-faire et la sécurité constituent de solides motifs de ce choix. Ajoutons à cela, la qualité de l'accueil, les prix relativement abordables, les infrastructures qui n'ont rien à envier aux palaces européennes et enfin et surtout la sécurité. A travers ces raisons les prévisions annoncent que près d'un million et demi de touristes algériens, toutes classes confondues, vont fouler le sol tunisien cette année encore. Le bureau algérois de l'ONTT fait de son mieux pour « relancer la machine et suivre de près le surbooking ». La destination Tunisie représente 65 % du volume total des voyagistes algériens. Pour les Tunisiens, l'enjeu réel consiste non seulement à renforcer ce capital mais aussi et surtout à fidéliser les Algériens, car la clientèle algérienne possède un fort pouvoir d'achat. Elle dépense trois fois plus que l'européenne. Le touriste algérien est classé en Tunisie parmi les plus rentables puisqu'il ne dépense pas moins de 500 dollars par semaine, ce qui le classe parmi les clients les plus importants, en temps de régression du tourisme à cause de la crise financière mondiale. Il faut dire que tout le génie tunisien est d'avoir réussi le double pari d'attirer et de fidéliser la clientèle algérienne. Pour mieux atteindre ce but, la police frontalière et les services de douane tunisiens ont reçu des directives pour faciliter le passage des Algériens, surtout que 85% des touristes algériens prennent la route notamment par le passage d'Oum Atouboul qui enregistre une affluence de 6000 algériens par jour. Les chiffres révèlent que 65% des algériens qui voyagent vers l'étranger traversent la Tunisie qui est un point de passage pour plusieurs commerçants algériens en plus d'un nombre élevé d'immigrés algériens résidents de l'UE. C'est dire que le tourisme tunisien est en mesure d'améliorer davantage ses performances sur ce marché porteur en repensant ses stratégies promotionnelles au vu de la spécificité de cette clientèle. Faut-il consolider les liaisons aériennes, diversifier l'offre et faire montre de plus d'agressivité au niveau du démarchage ? Les études relèvent que plus de 90% des Algériens sont portés sur le balnéaire. Pour cela, il faut développer de nouvelles formules telles que le tourisme résidentiel, l'all-inclusif, qui est de plus en plus demandé sur ce marché. La diversification de produit et l'amélioration de la qualité des services sont de plus en plus importantes à un moment où la crise frappe de plein fouet la planète notamment l' Europe. Pour cela, la fidélisation de la clientèle algérienne en tant que source de devises est impérieuse. Rappelons dans ce cadre que le secteur touristique a connu une belle stabilité. En effet, les recettes ont progressé de 4% au terme du 20 juillet courant par rapport à la même période de l'année 2008, alors que les nuitées globales ont régressé de 5,8% selon la réunion périodique du Conseil d'Administration de la Banque Centrale de Tunisie qui a eu lieu le jeudi 30 juillet 2009. Vu son rôle crucial dans l'approche de développement, le tourisme en tant que secteur locomotive, intégrateur régional, générateur d'emplois et moteur de croissance économique doit faire preuve de beaucoup de vigilance afin de garantir le meilleur positionnement à l'échelle internationale.