A partir du 1er août courant, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et le salaire minimum agricole garanti (SMAG) ont été majorés encore une fois en Tunisie, et ce en concrétisation de la décision du Chef de l'Etat, lors de la célébration de la fête du travail, en mai dernier. Tout au long des vingt dernières années, le SMIG (régime 48 heures) est passé de 170,352 dinars par mois, à 260,624 dinars et de 168,800 dinars à 225,160 dinars pour toutes les professions (régime 40 heures).
Quant au SMAG journalier, il est porté de 3,050 à 8,019 dinars. En fait, ces salaires minima auront connu, au cours de cette période, une évolution nette de plus de 140% pour le SMIG et d'environ 154% pour le SMAG. Par ailleurs, la Tunisie a été classée, en mars 2009, premier pays arabe et africain au niveau des salaires minima enregistrés en 2007 et parmi les trente premiers pays à l'échelle mondiale. Cela est la fruit d'une politique salariale basée sur l'adéquation entre les dimensions économiques et scolaires et le résultat d'une stratégie œuvrant à consolider le secteur du travail et des relations professionnelles , à ancrer le dialogue entre tous les partenaires sociaux et, ainsi , à promouvoir la politique contractuelle. Cette dernière a été renforcée par la signature de multiples conventions collectives sectorielles, lesquelles dépassent actuellement 51 conventions couvrant environ 2,5 millions de travailleurs. Suite à ces conventions, des améliorations substantielles ont abouti au niveau des conditions de travail et à des augmentations de salaires successives depuis 1990, conformément à des programmes triennaux. De leur côté, les pensions de retraite dans le régime général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) ont été aussi majorées. Cette mesure bénéficiera à environ 500 mille personnes à partir de la même date du 1er août courant. Toutefois, durant les deux dernières décennies, l'intérêt accordé aux conditions de travail et aux relations professionnelles reflète l'attachement au principe du partage équitable des richesses et la volonté de préserver les droits des