Dans le cadre des préparatifs de la rencontre bi-annuelle tuniso-libyenne programmée pour la fin du mois de mai, il est intéressant de jeter la lumière sur les perspectives du partenariat économique entre les deux pays, sachant que le volume des échanges commerciaux entre eux a atteint deux millions de dinars en 2009, et dont l'essentiel se fait dans les secteurs agroalimentaire, bâtiment, industries diverses, industries chimiques et industries mécaniques et électriques. De nombreuses conventions ont été signées entre la Tunisie et la Libye pour faciliter ces échanges mais aussi pour garantir la liberté d'investissement, de circulation des personnes et des marchandises et aussi de résidence. Il importe de rappeler qu'un programme de reconnaissance mutuelle des certifications a été mis en place et qui devrait être mis en œuvre par une reconnaissance mutuelle des certificats de qualité, permettant de faciliter la circulation des marchandises, en plus de la création d'une banque tuniso-libyenne, avec un capital de plus de 100 millions de dollars, qui devrait faciliter les transactions des hommes d'affaires tunisiens et libyens et la poursuite de l'intégration économique.. Il est également question du programme de transport du gaz entre la Libye et Gabès qui serait mis en œuvre avant la fin de l'année 2010. Ce faisant, la Libye et la Tunisie doivent travailler ensemble à renforcer, de plus en plus, ces accords commerciaux bilatéraux existants et à adopter les dernières résolutions en date visant à développer le commerce et l'investissement, tout en cherchant des moyens supplémentaires de coordonner leurs économies. Ainsi, le fait d'encourager la libre circulation des capitaux et lutter contre la contrebande, la fraude commerciale et la manipulation du processus commercial permettra de stimuler les relations économiques bilatérales. Dans cet esprit, les deux pays atténueront les restrictions au commerce en reconnaissant mutuellement les certificats d'assurance qualité et de conformité appliqués aux produits fabriqués dans les deux pays. Par ailleurs, le commerce tuniso-libyen a atteint 2 milliards de dinars en 2009, un chiffre que les deux pays espèrent dépasser durant les prochaines années. La Tunisie a financé 27 projets supplémentaires dans les domaines du pétrole, du gaz naturel, de l'électricité et des infrastructures, pour un total de quelque 265 millions de dinars d'investissement dans l'économie libyenne. Une autoroute de 533 kilomètres entre Sfax et Tripoli est également en cours de réalisation. Le bilan actuel affiche un taux des investissements tunisiens en Libye de 176 millions de dollars placés dans 27 projets dans différents domaines dont l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire, les matériaux de construction et les travaux publics. Et pour les principaux investisseurs tunisiens en Libye, il s'agit du Groupe d'investissement et des services immobiliers (38,5 millions de dollars), la société Slama Frères de production des huiles végétales (9,4 millions de dollars) la Société de production de céramique "Carthago" (5,9 millions de dollars) et la société internationale de service et d'investissement dans le domaine des matériaux de construction (8,9 millions de dollars). Plusieurs grands projets tuniso-libyens sont en cours de réalisation notamment dans le domaine des hydrocarbures, de l'électricité et de l'infrastructure. Quant aux échanges commerciaux bilatéraux, ils se sont élevés à 2000 millions de dinars en 2009. En fait, il est digne de signaler les choix politiques et orientations que les dirigeants des deux pays n'ont cessé d'adopter afin d'impulser l'action commune et d'éradiquer les obstacles administratifs, l'objectif ultime étant la réalisation d'une plus grande intégration économique tuniso-libyenne, l'amélioration du PIB et des revenus des citoyens. D'où le progrès marquant enregistré en matière de coordination, de concertation et d'échange d'expertises s'agissant de la coopération avec l'espace européen, ainsi que pour les résultats auxquels est parvenue la commission des perspectives futures à propos des grands projets mixtes et la réalisation d'études susceptibles d'évaluer le potentiel humain, les ressources naturelles, les facteurs de production et l'échange de biens et services.