La procédure de reconnaissance mutuelle des certificats de conformité des produits tunisiens et libyens entrera en vigueur le 1er janvier 2008, a annoncé, aux médias, le Secrétaire du Comité Populaire Général de l'Economie et du Commerce libyen à l'occasion de la tenue récemment à Tripoli de la deuxième session du Salon des Services libyo-tunisien. Cette procédure est appliquée jusqu'à nos jours pour une liste d'environ un cinquantaine de produits seulement. Notre ministre du Commerce et de l'Artisanat M. Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l'Artisanat, qui s'est rendu à Tripoli, à l'occasion du salon, qui a enregistré la participation de près de 200 exposants tunisiens, a eu un entretien avec le Secrétaire du Comité Populaire Général des Finances, à l'issue duquel les deux parties ont annoncé la mise sur pied de deux commissions relevant des administrations douanières et fiscales des deux pays afin «d'élaborer les mécanismes adéquats de nature à faciliter toutes les formalités les concernant, en vue d'établir une taxe et un poste douaniers communs, et d'encourager les citoyens des deux pays à faire confiance aux produits locaux et à en faciliter l'échange».
A l'horizon des projets mixtes ambitieux Destinée à faciliter le commerce entre les deux pays, cette procédure entre dans le cadre de la zone de libre-échange tuniso-libyenne. En effet, l'échec de la consécration d'un marché maghrébin commun n'a pas eu, forte heureusement, des séquelles sur le partenariat bilatéral du moins entre certains pays de la région. Aujourd'hui, le modèle de coopération politico-économique tuniso-libyen fait preuve. Les deux pays cherchent à porter leur volume d'échange à plus de 4 milliards de dinars par an. La Libye et la Tunisie envisagent de construire un village touristique à proximité de la frontière entre les deux pays, à mettre en place zone de libre-échange dans la région de Zaoura Boukemache près des frontières tunisiennes, et à renforcer le partenariat à travers la réalisation de projets mixtes notamment dans le domaine des travaux publics et des matériaux de construction, la diversification des échanges commerciaux et l'impulsion de l'investissement. Récemment le ministre libyen du commerce et de l'investissement, M. Tayeb Essafi, à Tripoli (Libye), cité par plusieurs agences de presse, a annoncé que « La Libye réfléchit actuellement à réaliser un oléoduc et d'un gazoduc ainsi qu'à construire une raffinerie de pétrole dans la région de Skhira en Tunisie dans le cadre d'un projet conjoint tuniso-libyen en collaboration avec des investisseurs internationaux ». De mesures encourageantes ont été décidées à cet égard : dispenser les tunisiens du visa d'entrée en Libye, faciliter la circulation des véhicules lourds (camions et autres), améliorer la desserte terrestre entre Tripoli et Tunis , adopter les dinars tunisien et libyen comme monnaies d'échange pour régler en liquide les transactions dans les deux pays, dynamiser la coopération en matière de transport maritime à travers l'ouverture d'une liaison entre les deux pays et accroître, dans les meilleurs délais, les liaisons aériennes entre les villes tunisiens et libyennes. Jusqu'à ce jour, quelque 28 projets tunisiens d'investissement ont été réalisés en Libye pour un montant de 176 millions de dollars. Les investisseurs libyens occupent la quatrième position parmi les investisseurs arabes en Tunisie avec 39 projets dont 31 dans le secteur industriel, 5 dans le tourisme et 3 dans le service. A rappeler que l'accord de libre-échange, signé entre les deux pays le 14 juin 2001, vise à «libérer le commerce de tous les obstacles qui pourraient entraver l'écoulement des marchandises entre les deux pays», «l'établissement d'une coopération économique et commerciale afin de parvenir à l'interpénétration des intérêts au profit des deux parties» et «l'exploitation optimale des moyens et le développement du partenariat entre les entreprises des deux pays dans tous les secteur notamment dans l'industrie, le tourisme et les services».
La Libye, un marché qui fait le centre d'intérêt Courtisé par plusieurs entreprises multinationales exerçant dans diverses activités, le marché libyen connaît ces dernières années une ouverture irréversible aux marchés étrangers. En témoigne, la présence de plus en plus massive des produits étrangers notamment asiatique, européen et américain. Le processus de libéralisation de l'économie libyenne, amorcé en 2003, connaît chaque année de nouvelles avancées. Les grandes lignes du plan de développement, doté de 80 milliards de dollars, sont : l'encouragement du secteur privé et de l'économie de marché, la privatisation d'entreprises publiques, l'institution d'une Bourse de valeurs et la décision d'adhérer à l'Organisation mondiale du commerce.