Cette réputation acquise au fil des années et siècles, les «Jerbis» n'y ont que rarement, voire jamais, dérogé. A tel point que malgré le libéralisme régnant actuellement dans le système financier et commercial tunisien, rares sont les faillites au sein de la grande famille des hommes d'affaires Jerbiens. Aussi, l'annonce rendue publique de la faillite suite à une décision de justice de feu Habib Ben Ghorbel relève de l'insolite, celui-ci dirigeait son propre groupe après sa séparation avec le reste de la famille Ben Chorbel, avait opté pour un «cavalier seul» articulé sur la société mère de la minoterie «d'El Hnaya» à Bab Saâdoun outre un réseau de distribution en gros de produits alimentaires, une société de transport international et de diverses sociétés de services. Cette première doit inciter à réfléchir sur le développement des groupes familiaux, surtout lors des périodes de turbulence où «les fondamentaux» de la gestion doivent servir à baliser pour mener ses affaires à bon port.