Le tourisme culturel, une potentialité à valoriser
La Chambre de Commerce et d'Industrie du Centre (CCIC) a tenu lundi 2 mai, une conférence de presse à son siège à Sousse pour annoncer l'organisation d'un important colloque régional, le jeudi 5 mai à Mahdia consacré au thème: «Le tourisme culturel, une potentialité à valoriser», et ce, en collaboration avec le ministère du Commerce et du Tourisme, le ministère de la Culture et les Commissariats régionaux du tourisme et de la culture des gouvernorats de Sousse, Monastir, Mahdia et Kairouan.
Parlant de l'objectif de ce colloque, M. Néjib Mellouli, président de la Chambre, a indiqué qu'il s'agit de présenter le patrimoine culturel de la région du Centre, les handicaps dont souffre le secteur ainsi que les programmes et mesures qui seront mis en place pour promouvoir ce secteur vital de l'économie, pourvoyeur d'emplois et de devises. Il a ajouté que valoriser les sites, musées et festivals, faire connaître le patrimoine et l'histoire ainsi que mieux comprendre les spécifications de chaque région seront au vif des débats et discussions lors de ce colloque. Le programme s'annonce particulièrement intéressant comprenant 4 interventions traitant des sujets suivants: «Le patrimoine culturel et le tourisme culturel dans la région du Centre», «Le tourisme dans la région du Centre: actualités et perspectives», «Avantages et incitations à l'investissement dans le tourisme culturel» et «Préoccupations du secteur et aspirations des professionnels». On sait déjà que le tourisme culturel qui était en marge de l'industrie touristique mondiale, est devenu de nos jours un déterminant dans la promotion et la notoriété d'une destination. Cela tient au fait que la culture est devenue un produit touristique à part entière dans plusieurs destinations touristiques mondiales. D'après les experts, le taux du tourisme culturel dans le flux touristique mondial au cours des années 60 et 70 n'a pas dépassé 5% alors que ce taux est estimé aujourd'hui entre 12 et 15% et parfois 20% dans les zones/destinations connues pour la richesse de leur patrimoine archéologique. Les statistiques font ressortir que le taux de fréquentions des musées et sites a augmenté sensiblement. A titre d'exemple, le nombre des visiteurs de la ville de Venise (Italie) est de 12 millions de personnes par an. Les visiteurs du musée du Louvre à Paris dépassent les 7 millions par an. Bombay (Inde) enregistre la visite de 2,5 millions de personnes et Grenade (Espagne) accueille 2,4 millions de touristes par an. La Tunisie possède un patrimoine parmi les plus riches en Méditerranée. Celui-ci témoigne de la profondeur, de la variété et de la richesse des civilisations qui se sont succédées ou ont coexisté depuis trois millénaires sur son sol. Chacune d'elles a laissé ses empreintes et contribué à façonner, d'une manière ou d'une autre, un héritage qui se distingue par sa grande diversité et témoigne, à travers ses multiples composantes et facettes de l'ouverture durable de la Tunisie depuis les temps préhistoriques sur les grandes civilisations et les étapes historiques majeures qui ont marqué le Maghreb, la Méditerranée, l'Afrique et le monde arabo-musulman. Chaque région du pays et chacune de ses villes et de ses campagnes offre, à sa manière, des preuves de cet équilibre entre la spécificité d'un patrimoine national, voire local et la portée universelle de sa valeur. Ainsi, sept sites majeurs figurent actuellement sur la liste du patrimoine de l'humanité: Carthage, la Médina de Tunis, la Médina et la grande mosquée de Kairouan, le site punique de Kerkouane, la Médina de Sousse, l'amphithéâtre d'El Jem et le site de Dougga. Ce potentiel remarquable gagne à être largement exploité pour le bienfait de notre pays sur le plan économique.