La TACC, la Chambre tuniso-américaine de commerce, a organisé, hier, une rencontre au cours de laquelle, outre les relations économiques bilatérales entre les deux pays, les questions d'actualité, telles la transition démocratique en cours et la participation de la Tunisie au G8 ont été abordées.
Patronnée par le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi, la rencontre a vu la participation de Son Excellence M. Gordon Gray, ambassadeur des Etats-Unis, des membres du corps diplomatique et d'éminentes personnalités de la vie politique et économique du pays. 77 sociétés américaines, employant 14.000 personnes sont présentes en Tunisie, selon les propos de Madame Amel Bouchamaoui Hammami, présidente de la TACC, lors de son mot de bienvenue. Toujours selon elle, Madame Bouchamaoui espère, à travers diverses actions, améliorer ces chiffres qu'elle considère comme modestes, vu le nombre de sociétés américaines présentes dans la région MENA. Par ailleurs, la TACC assurera, dès juillet 2011, la présidence tournante des chambres tuniso-américaines de la région. Dans son intervention, l'ambassadeur Gordon Gray n'a pas manqué de saluer une nouvelle fois le processus en cours. Citant le Président Obama, il précise que toute transition démocratique est toujours accompagnée d'un changement économique, qui profite spécialement aux jeunes. Outre les promesses du G8, 30 millions de dollars américains seront accordés à la Tunisie, spécifiquement pour le secteur des médias, la création d'emplois dans le secteur technologique, en plus des 2 milliards annoncés par Mme Hillary Clinton pour le soutien au secteur privé. Une visite d'hommes d'affaires et chefs d'entreprises américaines est annoncée pour la semaine prochaine en plus de celle du Sénateur John McCain qui aimerait bien revisiter la Tunisie. Evoquant la crise libyenne, Gordon Gray estime qu'il est évident que l'économie tunisienne en est la première victime. Avec toute l'éloquence et la maestria dont il fait preuve, le Premier ministre Béji Caïd Essebsi entama son speech. Il a commencé par saluer l'excellente qualité des relations qui lient les deux pays, en soulignant que les Etats-Unis ont soutenu la Tunisie lors de son indépendance, et que, quels que soient les changements, les deux pays s'accordent avec une facilité légendaire. Parlant des relations économiques, il a mentionné que toutes les entreprises qui investissent en Tunisie sont aussi là pour faire du profit. Il revient aux Tunisiens et Tunisiennes de se montrer entreprenants, et innovants, à travers leur génie et savoir-faire afin d'encourager ces entreprises qui sont créatrices d'emplois à venir s'installer massivement. Le résultat ne sera pas immédiat, mais inéluctablement le chemin emprunté est celui qui doit conduire au développement du pays. Pour terminer, il a remercié et encouragé la Chambre à mieux développer la relation entre les deux pays, et l'a invitée à poursuivre dans la création de nouveaux créneaux pour le développement économique de la Tunisie. Il s'en est suivi un large débat où les participants ont échangé avec le Premier ministre, les questions de l'heure et surtout l'orientation des actions menées par le gouvernement provisoire.