Le ministère de l'Agriculture a menacé d'appliquer des sanctions, telles que stipulées par la loi (tunisienne) régissant l'activité de pêche, aux contrevenants des textes d'application en vigueur dans ce domaine. Dans un communiqué publié, vendredi, et adressé aux marins-pêcheurs, le département de l'Agriculture a annoncé que ces sanctions peuvent aller jusqu'à la confiscation des produits, le retrait de l'autorisation, ou la confiscation des embarcations si besoin est. Il a souligné «la recrudescence du phénomène de braconnage (pêche sauvage), qui pourrait engendrer une dégradation des ressources halieutiques et menacer l'avenir de l'activité de pêche et les sources de revenus du pêcheur». La loi «interdit la pêche anarchique, à l'instar de la pêche au chalut benthique, la senne tournante, la pêche au Dirra, la pêche au croix saint-André et aux autres techniques nocifs pour les ressources halieutiques», a rappelé le ministère dans son communiqué. Par ailleurs, les pêcheurs sont appelés à respecter les lois en vigueur, l'objectif étant d'assurer «la pérennité de l'exploitation des ressources». Le département de l'Agriculture s'est dit prêt à examiner, avec les représentants de la profession et ceux de l'administration, les dossiers urgents qui préoccupent les marins-pêcheurs, tels que la sécurité, le secourisme, la couverture sociale et la garderie. En Tunisie, l'activité de pêche emploie 53 000 marins-pêcheurs exploitant près de 11500 embarcations de pêche (90% d'entre-elles sont des petites unités) actives dans 41 ports de pêche sur les côtes du pays.