Le chroniqueur politique Riadh Jrad a réagi, sur sa page Facebook, à la condamnation à mort prononcée à Nabeul contre un justiciable pour des publications en ligne. Dans un texte au ton offensif, il qualifie la décision de « jugement scandaleux » et met en cause ses ressorts, tout en appelant à laisser la voie judiciaire d'appel corriger ce qu'il présente comme une « anomalie ». Dans sa publication, Riadh Jrad affirme que la décision a été rendue par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Nabeul sur le fondement de l'article 72 du Code pénal (punissable de la peine capitale) et non au titre du décret-loi 54 relatif aux infractions numériques, dont la peine maximale est de 10 ans. Selon le chroniqueur, « certains ont voulu exploiter » l'affaire pour entretenir la confusion et « tromper l'opinion ». Le chroniqueur soutient que ce jugement est un cas isolé qui ne reflète « ni la politique pénale de l'Etat ni la pratique des tribunaux », soulignant qu'aucune peine capitale n'a été prononcée « même dans des dossiers à caractère terroriste » où elle aurait pu, selon lui, être envisagée. Il rappelle en outre que, même lorsqu'un verdict de mort est prononcé, son exécution n'a plus cours en Tunisie depuis des décennies, et évoque la dernière exécution comme remontant « au début des années 1990 ». À ses yeux, la décision de Nabeul relèverait d'un « coup de communication » destiné à noircir l'image du pays. Riadh Jrad met également en cause, nommément, le magistrat présidant la chambre, l'inscrivant dans des clivages corporatistes antérieurs et laissant entendre une démarche préméditée. Il souligne, à titre de comparaison, que la même chambre aurait, le même jour (1er octobre 2025), condamné à la prison à vie un accusé poursuivi pour un viol aggravé (sa mère), et s'interroge sur la cohérence des peines. Il assure que les faits, les protagonistes et les circonstances font l'objet de vérifications par les autorités compétentes. Tout en condamnant le jugement, l'auteur rappelle qu'il s'agit d'une décision de première instance et se dit « confiant » dans la capacité de la justice d'appel à réformer le verdict. Il affirme que, depuis le 25 juillet 2021, « l'appareil judiciaire applique la loi à tous, de manière égale », rappelant des grâces présidentielles et des libérations conditionnelles accordées à des milliers de détenus. Il conclut en citant un propos attribué au chef de l'Etat sur la primauté d'une justice équitable. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!