The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Dans son allocution d'ouverture, le président du Parlement, Brahim Bouderbala, a réaffirmé la nécessité d'assurer des conditions de travail dignes pour les professionnels de santé et d'offrir des services de qualité aux citoyens, à la hauteur des compétences nationales reconnues à l'échelle internationale. Il a insisté sur l'importance stratégique de la santé, qui ne doit pas être perçue comme « une charge budgétaire », mais comme un droit constitutionnel et un investissement national permettant à la société de prospérer. Toute fragilité dans le système sanitaire, a-t-il rappelé, expose les acquis sociaux à des risques majeurs. Le président du Parlement a également souligné l'engagement des députés à représenter les attentes des citoyens concernant la qualité, l'accessibilité et la durabilité des services sanitaires, tout en accompagnant la modernisation technologique accélérée du secteur. Les priorités urgentes soulevées par les députés Les interventions ont mis en avant plusieurs préoccupations majeures, notamment : * La situation des jeunes médecins et des professionnels de santé, avec un appel pressant au versement immédiat des primes et droits financiers en retard. * La publication des textes réglementaires sur la résidence, l'exemption et la fonction publique pour sécuriser la carrière des praticiens. * La mise en œuvre du relèvement des salaires dès janvier 2026, conformément aux engagements antérieurs. * La lutte contre l'hémorragie migratoire des médecins, aggravée par le non-respect des accords conclus avec les syndicats. * La revalorisation des conditions de travail, incluant la classification du travail sanitaire en « travail pénible » et la révision des primes (garde de nuit, risque professionnel, mobilité). * L'amélioration de la santé familiale, avec un recul de l'allaitement naturel et une hausse préoccupante des césariennes. * La réduction des inégalités régionales, notamment dans les équipements et les soins de première nécessité. * La création urgente de nouvelles facultés de médecine dans certaines régions pour renforcer la formation et limiter les disparités. * Le soutien aux hôpitaux universitaires via des équipements modernes et l'augmentation du personnel hautement qualifié. * L'élargissement du réseau hospitalier, avec la construction de nouveaux hôpitaux régionaux et la transformation de certains hôpitaux locaux. * L'accès aux spécialités médicales et aux équipements vitaux, notamment les ambulances et appareils de diagnostic. * La digitalisation des soins, incluant le développement du télédiagnostic et l'amélioration de la lecture des images médicales. * La gestion des pénuries de médicaments, particulièrement ceux destinés aux maladies chroniques. * La régularisation de la situation des agents contractuels et travailleurs précaires dans les hôpitaux. * La valorisation des réussites médicales nationales, notamment dans la chirurgie oncologique. Un budget 2026 en hausse de 8,75 % pour accompagner les réformes En réponse, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a présenté les grandes lignes du budget 2026 : * 4,350 milliards de dinars, hors ressources propres, * soit 5,4 % du budget de l'Etat, * contre 4 milliards de dinars en 2025, * ce qui représente une hausse de 8,75 %. Ce budget, selon le ministre, traduit l'orientation d'un Etat social équitable qui place la santé au cœur du développement. Il permettra notamment : * l'acquisition d'équipements médicaux avancés, * leur distribution sur l'ensemble des gouvernorats, * l'extension du projet national de l'hôpital numérique, * et l'élargissement des services de télé-médecine, déjà déployés dans 22 hôpitaux régionaux, couvrant 4 spécialités et connectant 31 hôpitaux via la radiologie à distance. Cette digitalisation, a précisé le ministre, contribue à instaurer l'équité technologique entre les régions et à réduire considérablement les coûts pour les patients. Transparence, lutte contre la corruption et réforme en profondeur Le ministre a également insisté sur plusieurs chantiers structurants : * Réforme du circuit du médicament, à travers sa numérisation pour lutter contre la corruption et les réseaux de contrebande vers les pays voisins. * Mise en œuvre du nouveau cadre légal interdisant la sous-traitance, considéré comme l'un des textes sociaux majeurs du pays et visant à protéger les employés de conditions précaires. * Coordination avec le ministère de la Défense pour réviser les normes médicales du service national et les primes des médecins. * Programmes nationaux de sensibilisation sur le tabagisme et les addictions, en coopération avec les médias audiovisuels. * Ouverture au dialogue avec toutes les organisations professionnelles pour régler les dossiers encore en suspens. Mustapha Ferjani a souligné que toutes les promesses faites par le ministère ont été tenues, réaffirmant une disposition permanente à la concertation. Clôturant la séance, le président du Parlement, Brahim Bouderbala, a rappelé que la santé reste la priorité absolue des citoyens, et que son amélioration nécessite un échange continu entre les institutions, les élus et les acteurs du secteur. Il a appelé à organiser des séances de dialogue régulières, afin de suivre l'avancement des réformes et de consolider le rôle de contrôle confié aux représentants du peuple. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!