Le Bureau exécutif de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a condamné les attaques et perpétrées contre certains bureaux locaux et régionaux ainsi que contre le siège de la centrale syndicale ayant atteint l'incendie de documents de la section locale de Feryana. Dans un communiqué publié, mardi 21 février 2012, la centrale syndicale qui indique que cet acte rappelle les attaques subies par l'UGTT le 26 janvier 1978 et 1985 est considéré comme un acte criminel lâche et constitue une poursuite des attaques organisées contre l'UGTT et visant la déformation de ses positions auprès de l'opinion publique nationale. Le communiqué met en garde contre la poursuite de l'incitation à l'égard de l'Union par certaines parties au pouvoir qui veulent instaurer une nouvelle dictature dans le pays à tous les niveaux. L'UGTT réitère dans son communiqué son attachement à jouer un rôle national, social, et à son indépendance dans la prise de décisions qu'il juge appropriée à cet égard et estime que toutes les tentatives de remonter les gens contre les syndicalistes ne diffèrent en rien des interventions de l'ancien régime déchu et ses acolytes. Le document indique que ces actions visent à assujettir l'UGTT et à la faire dévier du rôle qui lui est assigné, affirmant que l'organisation a expérimenté tout au long de l'histoire, comment déjouer ces tentatives et à répondre à ses ennemis, peu importe leur appartenance et la diversification de leurs procédés. L'UGTT a appelé toutes les parties à se pencher sur les solutions aux questions fondamentales qui préoccupent le peuple, à savoir, assurer la sécurité et la protection de la propriété et des équipements publics ainsi que le traitement de la situation économique difficile, la création d'emplois permanents tout en éradiquant les emplois précaires, la lutte contre la flambée des prix et la résistance à des taux d'infection et cela par le biais d'un dialogue responsable et transparent entre les différents acteurs sociaux. L'UGTT somme le gouvernement de respecter des accords signés avec les différentes structures syndicales et le gouvernement de transition et de les mettre en œuvre ainsi que son soutien absolu au droit des travailleurs dans différents secteurs de réclamer l'amélioration de leurs conditions matérielles et morales. L'UGTT demande au ministère de l'Intérieur d'œuvrer à accorder aux agents des municipalités les primes spécifiques dont jouissent leurs collègues dans le même ministère. L'UGTT dénonce la violente campagne menée contre les agents municipaux en exercice de leur droit de grève, droit constitutionnel et syndicat inviolable. Le communiqué fait supporter l'entière responsabilité au gouvernement et aux agents de sécurité qui étaient témoins des attaques et exprime la volonté de l'UGTT de poursuivre en justice les agresseurs qui ont été identifiés dans différentes régions. L'UGTT appelle l'ensemble de ses structures à défendre l'intégrité des sections de l'Union et le droit des syndicalistes aujourd'hui menacé de façon appropriée avec la dégradation de la situation. La centrale syndicale a appelé aussi à une réunion extraordinaire de son organe administratif national exceptionnel pour le jeudi 23 février 2012 afin de discuter de l'attaque systématique contre l'UGTT et de prendre les mesures nécessaires pour défendre l'UGTT.