La Confédération française démocratique du travail (CFDT) a condamné, dans un communiqué rendu public ce vendredi 24 février, les attaques perpétrées contre plusieurs bureaux de la centrale syndicale tunisienne UGTT dont certains bâtiments ont été incendiés. Le siège de Tunis a subi aussi des dégradations. Pour l'UGTT ces agressions sont en lien avec la grève générale des agents municipaux déclenchée par la centrale, face à la remise en cause des accords signés entre l'UGTT et le gouvernement provisoire formé après la révolution du 14 janvier 2011. Elles sont aussi une tentative de discréditer la centrale syndicale dont la tombe du fondateur Farhat Hached a été profanée hier jeudi 23 février 2012. L'UGTT fait porter la responsabilité des attaques sur le gouvernement actuel et accuse les agents de sécurité qui ont assisté à ces agissements de ne pas être intervenu ni d'avoir poursuivi les agresseurs pourtant identifiés. L'UGTT réaffirme son indépendance et son attachement à jouer son rôle de préservation des libertés en Tunisie tout en défendant les intérêts des travailleurs. La CFDT, qui depuis des décennies soutient le combat de l'UGTT pour la démocratie, se déclare solidaire de son action aujourd'hui. La CFDT tient à rappeler que l'UGTT a joué un rôle majeur dans la chute de la dictature et le succès de la Révolution du 14 janvier 2011.