Le Conseil national de transition, au pouvoir en Libye, a adopté mardi 24 avril 2012, une loi sur les partis, la première du genre depuis 1964, interdisant notamment les formations politiques fondées sur des considérations religieuses ou tribales, selon des membres du CNT. “Une condition essentielle [pour la formation des partis] est qu'ils ne doivent pas être fondés sur des considérations régionales, tribales ou religieuses, qu'ils ne soient pas le prolongement de partis à l'étranger et qu'ils ne soient pas financés par l'étranger”, a déclaré un membre du CNT, Moustapha Landi. Selon un autre membre du CNT, Fathi Baaja, cette loi ne vise pas les islamistes modérés, mais exclut les islamistes radicaux qui “suivent une politique d'exclusion des autres”. La loi adoptée exige un minimum de 250 membres fondateurs pour chaque parti créé et une centaine de membres pour toute autre “entité politique”, a-t-il ajouté sans autre précision. Multiplication de nouveaux partis Le 11 avril, la Commission électorale en Libye avait appelé à l'adoption au plus vite de la loi sur la formation des partis politiques afin que les élections de l'Assemblée constituante, prévues en juin, puissent avoir lieu dans les temps. Pendant les décennies du règne de Mouammar Kadhafi, renversé et tué en octobre dernier, tout type d'organisation à but politique était banni en Libye. Aucune loi ne régissait jusqu'à présent la création des partis politiques, mais les nouvelles formations se multiplient depuis la chute de Kadhafi, dans le but de participer à l'élection de l'Assemblée constituante.