Dans une séquence vidéo, lancée ce vendredi sur les réseaux sociaux, Abou Iyadh, le chef des salafistes d'Ansar Achariaâ, toujours aussi libre que le vent, envoie un message à ses « frères d'armes ». En apparence le message semble être un appel au calme, bien qu'imprégné d'une note évidente d'amertume et de répression des pulsions. Il appelle donc ses « frères » à la retenue et à la patience. Il dit que la situation actuelle leur dicte d'être patients, mais que la victoire finira par leur sourire. Il déclare par les pouvoirs qui lui sont conférés que ses deux frères, décédés lors des derniers évènements de Douar Hicher, sont des martyrs de la bonne cause, la cause de « l'instauration de la chariaâ en Tunisie » qui finira par se concrétiser, promet-il. Ensuite, il se tourne vers les gens du gouvernement, qu'il n'hésite pas à qualifier d'ennemis et de mécréants, et qu'il avertit, que sa patience n'est pas illimitée, et qu'il ne faut pas le tenter plus que ça. Mais en y regardant de plus près, nous remarquons qu'Abou Iyadh semble transmettre par le biais de cette séquence, un message codé à ses « troupes ». En effet, il cite deux versets du saint coran, puis il fixe l'objectif d'un regard malicieux et commandeur, en demandant à ses fidèles de suivre les directives des deux versets qui suivent ceux qu'il a récité (1min et 29 sec de la bande vidéo). Et il insiste qu'en se conformant aux deux versets auxquels il fait allusion, ils comprendront tout. Et il leur répète, qu'ils doivent exécuter les paroles de Dieu tout puissant. Voilà le général De gaules ressuscité, lui et ses fameux messages qu'il distillait à partir de Londres au moment de l'occupation de la France ! Que contiennent ces deux saints versets ? Rien de particulier, à part le fait que Dieu leur y prédit une période de disette et de manque en argent et en biens, mais promet que ceux qui patientent seront récompensés (Sourate Al Bakara, versets 154, 155). Donc, mystère et boule de gomme !