L'ONG internationale Human Rights Watch a publié sur son site officiel un article pour dénoncer la mascarade du maintien en détention de Sami Fehri, malgré la décision judiciaire émise à son profit. Selon l'organisation, le ministre tunisien de la Justice devrait garantir la remise en liberté immédiate de Sami Fehri, le directeur de la chaîne télé privée Attounissia. Fehri est toujours détenu malgré la décision de la plus haute juridiction de Tunisie, datant du 28 novembre 2012, de casser la mise en examen et le mandat de dépôt contre lui. La décision de la cour de cassation devrait se traduire par la libération immédiate de Sami Fehri, puisque les autorités n'ont aucun pouvoir juridique supplémentaire pour le détenir, a déclaré Human Rights Watch. « Refuser d'exécuter un jugement de la plus haute autorité judiciaire porte atteinte à l'état de droit en Tunisie », a prévenu Eric Goldstein, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. « D'après la Déclaration universelle des droits de l'homme, nul ne peut être arbitrairement arrêté, détenu ou emprisonné. Or, la détention est arbitraire si elle ne repose pas sur une base légale ». « Sami Fehri est toujours derrière les barreaux, trois semaines après la décision de la juridiction la plus élevée de Tunisie, qui cassait sa mise en examen et son mandat de dépôt », a conclu Goldstein. « Le ministre de la Justice doit répondre de ce qui apparaît comme une grave atteinte à l'état de droit ».