Tout le monde sait que les familles parentes du président déchu possèdent des sociétés d'import-export dont “la terre d'attache” est le port de Radès. Ce port est le fief par où transitent les marchandises des Trabelsi et acolytes, ainsi que 85 % des conteneurs de et vers la Tunisie… Après la Révolution du 14 Janvier, plusieurs dizaines de conteneurs sont restés bloqués au port de Radès parce qu'ils devaient subir des contrôles techniques de la part des services du ministère du Commerce. Seulement, les propriétaires de ces conteneurs ne se sont pas présentés à la direction des douanes pour finaliser les procédures de dédouanement. On comprend pourquoi ! Toutefois, le remue-ménage qui vient d'être opéré dans les services des douanes, avec, entre autres, la mise à l'écart de dix-huit hauts cadres, n'a pas, semble-t-il, réussi à lever tout équivoque. Au contraire, certains parmi ceux qui ont été promus tout récemment dans de hautes fonctions, appartenaient, dans un passé par trop récent, au cercle très rapproché de Moncef Trabelsi, l'un des barons du commerce parallèle, celui-là même qui a inondé les rues de la capitale de produits de contrebande. Mieux encore, l'un d'eux vient d'être promu dernièrement à un poste encore plus prestigieux, pour le “remercier” d'avoir effacé toutes traces des 70 conteneurs dont les propriétaires sont tous proches du président déchu. Et Dieu sait de quels types de marchandises ces conteneurs étaient-ils chargés ! Aussi, certains d'entre eux auraient pu contenir des armes ? On ne le saura certainement jamais ! Un autre haut responsable des douanes, actuellement en place, a travaillé, lui, durant plusieurs années, en détachement dans un établissement hôtelier appartenant à Belhassen Trabelsi. C'est dire que l'assainissement au sein des douanes n'est pas à vrai dire bien entamé. Il est plutôt mal négocié !