Sihem Ben Sedrine a voulu hier, mercredi 6 février, être aux premières loges, parmi la foule qui avait accouru aux nouvelles à la clinique d'Ennasr, pour s'enquérir de l'état de feu Chokri Belaïd. Mal lui en prit, car elle n'était, apparemment, pas la bienvenue. Elle a, immédiatement, été prise à partie par des sympathisants du front populaire, venus pleurer leur martyr. Ils lui en voulaient, probablement, pour ses prises de position affichées, à un certain moment, avec le parti au pouvoir. Au final, elle a été malmenée, insultée, tirée même par les cheveux, traitée de « vendue » de « vile » et d'autres qualificatifs plus éloquents les uns que les autres. Elle n'a du son salut qu'à un groupe de journalistes et de personnels de la clinique.