Sous le couvert de l'anonymat, des officiels israéliens ont confirmé, samedi 4 mai à l'agence AP, que l'aviation militaire israélienne avait mené la veille un raid en Syrie visant des armements destinés au mouvement chiite libanais Hezbollah. Ce raid ne visait pas d'objectif abritant des armes chimiques syriennes, a précisé à l'agence Reuters une source au Proche-Orient. La Maison Blanche et le Pentagone se refusent pour le moment à tout commentaire. Tel Aviv a plusieurs fois répété qu'il ne permettrait pas que des armes soient transférées de Syrie au mouvement chiite libanais. Israël avait déjà revendiqué à demi-mot la responsabilité d'une opération aérienne fin janvier contre des installations militaires en Syrie, s'attirant des menaces de l'Iran. Le président Barack Obama a de son côté affirmé vendredi soir qu'il ne prévoyait pas, a priori, d'envoyer des soldats américains sur le territoire syrien, quand bien même il serait prouvé que le régime de Bachar Al-Assad avait eu recours à son stock d'armes chimiques. La veille, les Etats-Unis, par la voix du secrétaire américain à la défense, Chuck Hagel, avaient pour la première fois publiquement envisagé d'armer les rebelles. Washington s'est jusqu'à présent cantonné à une aide humanitaire et « non létale » aux rebelles.