C'est la volte face de Rached Ghannouchi contre ceux qui lui rappelaient les élans de sa jeunesse. Adoubés par le cheikh, les salafistes sont désormais dans le collimateur du parti islamiste Ennahdha si bien qu'ils ne se voilent plus menaçant l'intégrité et la stabilité de l'état. Au cours d'une conférence de presse tenue ce mercredi à Montplaisir, le président d'Ennahdha a dégainé ses armes contre Ansar Chariâa et leur volonté de braver une éventuelle interdiction du ministère de l'intérieur de l'organisation de leur meeting populaire à Kairaoun. « Ce meeting n'aura pas lieu s'il n'obtient pas l'autorisation requise » a tranché Rached Ghannouchi. Il a préconisé, en outre à Ansar Chariâa de ne pas rentrer en confrontation direct avec l'état qui peut se prévaloir de ses milliers d'années d'existence. Dénonçant les propos d'Abou Iyadh dans les quels il qualifie les agents de l'ordre de « taghout », Rached Ghannouchi a affirmé que le seul « taghout » a pris la fuite en janvier 2011 en allusion au président déchu Ben Ali.