Les manifestations se sont poursuivies dans la nuit de samedi à dimanche à Istanbul et Ankara, où de violents heurts ont éclaté. Le Premier ministre Erdogan a appelé ses électeurs à se mobiliser pour les élections municipales de 2014. Alors que des dizaines de milliers de personnes sont à nouveau descendues samedi dans les rues de Turquie, le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a appelé dimanche à Adana ses électeurs à donner « une leçon » aux manifestants lors des élections municipales de mars 2014. « Ils sont lâches au point d'insulter le Premier ministre de ce pays », a-t-il martelé, utilisant de nouveau le terme de « vandales » ou d' »anarchistes » pour désigner les protestataires. Le chef du gouvernement islamo-conservateur qui dirige le pays depuis plus de dix ans a également assuré que son régime représentait l'ensemble des Turcs, sans discrimination. « Nous sommes le parti des 76 millions » d'habitants de Turquie, a-t-il dit. Toujours aussi déterminés après neuf jours de contestation, des milliers de manifestants ont occupé samedi dans une ambiance plutôt festive la place Taksim d'Istanbul et le désormais fameux parc Gezi, dont la destruction annoncée a déclenché la plus grave crise politique depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement islamo-conservateur en Turquie en 2002. De nombreux supporteurs des trois grands clubs rivaux de football de la ville, Galatasaray, Besiktas et Fenerbahçe, sont également venus grossir les rangs de la foule, sans que la police n'intervienne.