A l'approche de la visite du président français François Hollande qui intervient dans un contexte éminemment délicat, la pression s'accentue autour de l'affaire des « Femen » et des appels à leur libération. Trois militantes « Femen », Pauline, Joséphine et Marguerite ont été incarcérés à quatre mois de prison ferme pour avoir manifesté seins nus alors que l'incertitude plane toujours sur le sort d'Amina, activiste tunisienne, passible de six ans de prison pour avoir tagué le mot « Femen » sur un muret proche d'un cimetière. Ayant déjà regretté la sévérité de la peine émise à leur encontre, la France est pressée d'agir par un acte fort et symbolique lors de la visite de François Hollande. Dans une tribune publiée sur le site du journal « Le Monde » et notamment signée par la journaliste et essayiste Caroline Fourest, la cinéaste Nadia El Fani, l'égyptienne Alia El Mahdi qui a défrayé la chronique en posant nue sur son blog et la porte parole des « Femen », Inna Shevchenko, elles exigent du président français de demander la libération des quatre activistes. « Il s'y rendre pour demander la libération de ces prisonniers politiques » martèlent les signataires. « Rien, ni la « stabilité » des relations franco-tunisienne ni les intérêts économiques ne justifient de les fermer les yeux sur ces lois iniques et la façon dont elles sont appliquées. » En conclusion, les signataires rappellent que l'exigence libération d'Amina, Pauline, Joséphine, et Marguerite s'inscrivent avant tout dans le cadre de la défense de ces valeurs universelles que sont la liberté d'expression et les droits des femmes et qui fondent le cœur de la diplomatie française.
