Alors que l'Egypte vit ses heures les plus incertaines, la Tunisie et ses gouvernants retiennent leur souffle de voir l'onde de choc égyptienne s'étendre jusqu'ici. Ali Laâryedh, chef du gouvernement tunisien à d'ores et déjà placé son gouvernement au dessus de la mêlée en écartant l'hypothèse de la reproduction du scénario égyptien à Tunis. « Les tunisiens ont conscience que le gouvernement n'épargne aucun effort pour faire face aux défis qui nous attendent » a-t-il déclaré dans un entretien avec la chaîne d'information France 24 avant de renchérir que les tunisiens sauront faire la part des choses si bien que le gouvernement a « toujours privilégié le dialogue et le consensus ». Evoquant la seule alternative de l'alternance pacifique du pouvoir à savoir l'organisation des élections, Ali Lâaryedh a réaffirmé ce qui confinait à une quasi certitude. Le cap intenable d'une échéance électorale à la fin de l'année 2013. « Je ne suis pas défavorable au report des élections de quelques semaines » a-t-il soutenu et de conclure que « si la constitution est approuvée en juillet, les élections pourraient avoir lieu à la fin de l'année ».