Le délai donné par l'armée égyptienne à Mohamed Morsi pour désamorcer la crise étant achevé cet après midi à 16H heure Tunis, tous les égyptiens se retrouvent dans les rues, retenant leur souffle dans l'attente d'un communiqué annoncé mais non encore publié de l'armée. Mais d'ores et déjà, le sens général du communiqué devient de plus en plus clair, et les festivités ont commencé du côté de la foule des anti-Morsi. En effet, depuis quelques heures, des « signes » émanant du conseil de l'armée filtrent petit à petit montrant clairement que celle-ci a choisi son camp, et s'est alignée du côté des opposants des frères musulmans. D'abord, il y eut cette réunion au sommet ayant regroupé les généraux de l'armée avec Mohamed Baradaï, la personnalité commise par l'opposition pour assurer la période de transition qui arrive. 2taient présents à cette réunion les dignitaires religieux musulmans et coptes, ainsi que les leaders des principales formations politiques en dehors du parti des frères musulmans. Ensuite, il y a eu cette décision transmise à la police des frontières pour signifier l'interdiction de quitter le territoire qui frappe désormais Morsi et les hauts cadres de son parti. Certaines sources au sein même du parti de Morsi ont déclaré ne pas connaitre sa localisation actuellement. Il aurait été aperçu la dernière fois, dirigeant les opérations à partir du QG de la garde républicaine. De leur côté, les supporters des frères musulmans rassemblés dans le square de la mosquée Rabâa Al Âdawyia crient au coup d'Etat, et annoncent qu'ils vont commencer le Djihad pour « défendre la légitimité ».