Le quartet parrainant le dialogue national, l'UGTT, l'UTICA, la LTDH et l'Ordre des Avocats a organisé ce samedi 21 septembre une conférence de presse où il expose les évolutions des tractations entre les différentes forces politiques. Alors qu'on pensait toucher l'épilogue du statu quo de la crise politique avec le communiqué d'Ennahdha du vendredi 20 septembre où il annonçait avoir accepté la feuille de route fixé par la puissante syndicale de l'UGTT et son engagement à s'inscrire immédiatement dans un dialogue sérieux permettant au pays de sortir de la crise, Houcine Abassi, secrétaire générale de l'union, a pointé le flou qui entoure cette acceptation et pour cause s'apparentant de nouveau à une manœuvre dilatoire du mouvement islamiste, il a dénoncé les louvoiements d'Ennahdha. Sur un ton grave, Le secrétaire général de l'UGTT a énuméré les étapes qui ont conduit la crise politique à son paroxysme toujours en rapport avec les tergiversations du principal parti au pouvoir. A cet égard il n'a pas mâché ses mots ni ménagé ses critiques à l'égard d'Ennahdha la taclant au passage sur sa tentative d'entraver le dialogue national et de mettre au carreau le quartet du dialogue, médiateur de la crise politique. Dans un autre registre, le secrétaire général de l'UGTT est revenu sur les preuves accablantes sur l'assassinat de Mohamed Brahmi et qui démontrent vraisemblablement la connivence du gouvernement. Il a dans ce contexte appelé à juger les complices et non pas ceux à l'origine de la fuite du document. Par ailleurs, le secrétaire général de l'UGTT a accusé Ennahdha d'avoir infiltré les rouages de l'état. Il a cité dans ce sens les nouvelles nominations partisanes. Somme toute, Houcine Abassi, a réitéré que l'initiative du quartet reste la seule issue pour la sortie de crise ajoutant qu'il y'a bien péril en la demeure pour que les pourparlers s'éternisent et que le bras de fer entre pouvoir et opposition se durcit encore.
