La présidence de la république a publié le « livre noir » des journaliste ayant côtoyé de près les symboles de l'ancien régime ou servi explicitement sa propagande. « Ce livre intervient quand les instances médiatiques professionnelles ont refusé de dévoiler la liste des figures médiatiques qui ont contribué à la mise en marche et la consécration de la machine de la dictature », martèle Saleh Ben Attia, journaliste d'Al Moutawasset, dont la proximité avec le pouvoir actuel n'est pas inconnue des cercles médiatiques et politiques. Si le livre promet de faire des vagues, il installe le doute quant au timing choisi pour sa publication et les critères pris en compte pour l'établissement de cette liste. Dans un contexte volatile et empreint de ressentiment et alors que la justice transitionnelle reste la seule instance habilitée à accuser ou a juger, ce livre risque d'alimenter encore les passions entre journalistes et pouvoir.