L'ambassadeur des Etats-Unis à Tunis, Jacob Walles, a nié, mercredi, au cours d'une conférence de presse l'interférence des Etats-Unis dans la nomination du nouveau chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. Infirmant les allégations du journal « Le Monde », l'ambassadeur des Etats-Unis a appelé à la formation d'un gouvernement d'indépendants à même d'instaurer un climat propice à l'organisation d'élections libres et transparentes. S'il a salué la patience et la persévérance du Quartet et s'est félicité de l'avancée du dialogue, Jacob Walles a jugé que le processus transitoire en Tunisie a connu quelques soubresauts. « La révolution ne se passe pas comme prévu » a soutenu Jacob Walles assurant toutefois du soutien des Etats-Unis à la Tunisie. Un soutien conditionné par le parachèvement du processus constitutionnel et électoral ainsi que la formation d'un gouvernement d'indépendants. Jacob Walles a, par ailleurs, rejeté l'amalgame entre soutien et ingérence. « Soutenir la transition n'en revient pas à s'ingérer dans les affaires intérieures et nous n'avons apporté aucun soutien à un candidat particulier » a-t-il précisé. Evoquant la situation sécuritaire, Jacob Walles a concédé une amélioration tout en avertissant contre sa fragilité. La menace terroriste existe et elle est liée au contexte géopolitique se référant notamment à la situation en Libye, a-t-il dit en substance. »C'est pourquoi les Etats-Unis vont aider à former la police libyenne ».