Le gouvernement de Mehdi Jomâa a obtenu, hier, le vote de confiance de l'Assemblée Nationale Constituante. L'épilogue d'une soirée riche en suspense et jalonnée par quelques incidents en raison notamment des dissensions relatives à quelques un de ses ministres. Avec 149 voix pour, 20 contre, et 24 abstentions, le gouvernement Jomâa a franchi le seuil des 109 voix requises. Néanmoins, il reste sur une pente raide et est attendu au tournant. Plusieurs parties ont conditionné leur soutien au gouvernement de Mehdi Jomâa par son respect de la feuille de route et son engagement à se conformer à ses clauses. Au cours de la plénière d'hier plusieurs ministres du nouveau gouvernement se sont retrouvés dans la ligne de mire. La ministre de la discorde du jour était nommé Amel Karboul. Héritant du portefeuille du tourisme, la plus jeune des ministres du gouvernement Jomâa et parmi ses rares femmes s'est vue être le centre d'une polémique liée notamment à sa participations à une conférence à Israël. Très à cheval sur l'intégrité et la neutralité de ses ministres, le nouveau chef du gouvernement a pris la parole après la suspension de la séance pour expliquer les raisons de la participation d'Amel Karboul à ce stage de formation pour jeunes palestiniens. Un stage qu'elle a due interrompre après avoir rencontré quelques difficultés liées à ses origines tunisiennes. Mehdi Jomâa a par ailleurs réaffirmé avoir choisi ses ministres en fonction de trois critères à savoir la compétence, la neutralité, et l'intégrité. Il s'est dit prêt à réviser ses choix si l'un d'eux devait défaillir à ces règles et réitéré son engagement à faire de la feuille de route sa boussole.