Interpellé samedi lors de l'opération sécuritaire de Borj Louzir (gouvernorat de l'Ariana), Ahmed Al Malki, surnommé Al Somali et figurant parmi les suspects principaux dans l'assassinat du député, Mohamed Brahmi, est passé aux aveux. Dans son édition de ce mardi 11 février, le journal « Assarih » livre les premières révélations d'Al Somali. Ahmed Al Malki aurait concédé qu'il a été attiré dans un traquenard sans préciser les parties qui l'ont influencé. Toutefois, il a affirmé entretenir des liens très étroits avec le leader de la mouvance islamiste, Ansar Chariâa, Abou Iyadh. Al Somali s'est étalé aussi sur la mission dont il a été chargé. Il a dit avoir minutieusement surveillé la maison dans les jours qui ont précédé l'assassinat et informer ses complices des mouvements et des habitudes du mouvement et sa famille dont il a sollicité l'aide de manière récurrente. Il a ajouté avoir participé à de nombreuses opérations terroristes dont l'assassinat de Mohamed Brahmi. Al Somali s'est, par ailleurs, exprimé sur la visée de ces opérations terroristes. Se fixant un objectif éminemment politique qui est le renversement de l'Etat civil et l'instauration d'Etats islamiques, ‘notre mission était de déstabiliser les institutions de l'Etat afin de pouvoir s'infiltrer dans les grandes villes en y laissant prospérer les armes', a-t-il reconnu. Il y comme un sentiment de déjà vu qui, somme toute, plane sur ces révélations qui maintiennent en suspens la question des commanditaires des assassinats politiques.