Les réactions fusent après l'arrestation du dirigeant de la Ligue de la Protection de la Révolution du Kram, Imed Dhgij. Et entre ceux qui remettent en cause la légalité de cette arrestation et montent au créneau pour clamer qu'elle est à rebours des principes des droits de l'homme, certains ont choisi de faire monter la surenchère et sont allés jusqu'à s'interroger sur la légitimité des syndicats de sécurité. C'est le cas du député du CPR, Béchir Nefzi, qui a pointé les syndicats de sécurité. Dénonçant tout d'abord ce qu'il a qualifié de « l'opacité » sur l'arrestation de Imed Dghij, Bechir Nefzi affirme sur sa page officielle « Facebook » qu'il a été obligé de faire le tour des postes de polices pour finalement apprendre que l'éminent membre de la LPR du Kram était détenu à El Gorjani. Et de poursuivre sur les failles et l'illégalité de cette arrestation. « J'ai d'ores et déjà pris contact avec les membres de la commission des droits et des libertés afin de démêler l'illégalité et les nombreux dépassements commis lors de cette arrestation » martèle Bechir Nefzi. Virulent, le député du CPR a enfoncé le clou en remettant en cause la légitimité de « ceux qu'on appelle les syndicats de sécurité ». « La seule partie autorisée à communiquer sur cette arrestation est le ministère de l'intérieur et il est temps que chacun sache la nature et les limites de sa fonction. Aucun syndicat ne peut se substituer au ministère de l'intérieur. Des syndicats ont dévié de leur ligne de conduite et se sont attribués d'autres rôles en violation flagrante au devoir de réserve et à l'ordre hiérarchique », assène le député du CPR. Tombé de la dernière pluie dans la défense des libertés et des droits de l'homme, Béchir Nefzi s'élève aujourd'hui pour défendre un responsable dont l'implication dans des actes de violence n'est plus à démontrer alors qu'il faisait profil bas lorsque des exactions contre des artistes, des hommes politiques et des défenseurs des droits de l'homme faisaient les gros titres. Pis, le député du CPR interroge la légitimité d'organismes, les syndicats, en l'occurrence, dont la bonne marche est inhérente à la vitalité de toute démocratie.