Adel Elmi, président de l'association centriste pour la sensibilisation, appartient-t-il à un genre? parviendra-il à afficher sereinement un parti, une identité où à se faire le porte drapeau d'une quelconque idéologie? Ne cessant de mélanger la chèvre et le chou? L'homme aux convictions assez peu tranchées a fini par jeter discrédit sur toutes les actions qu'il entreprend à force des volte-face qui ne font que prêter à confusion sur sa véritable nature. Soutien ostentatoire du mouvement Ennahdha, farouche défenseur de la polygamie et du sacré, Adel Elmi aurait mieux fait d'opter pour la discrétion et la dignité lors de la manifestation des familles des martyrs et blessés de la révolution. C'était un jour de colère et non une opportunité pour quelque faux dévots de faire de la politique politicienne. Tenant à se présenter aux côtés des manifestants qui ont défilé aujourd'hui devant l'Assemblée nationale constituante, Adel Elmi s'est fait signifier bruyamment qu'il était persona non grata. Le tristement célèbre « prédicateur » s'est fait chasser aujourd'hui par les familles des martyrs et blessés de la révolution. Il a été de surcroit qualifié de « création, affabulation » du mouvement islamiste Ennahdha, désigné comme responsable de la « mascarade » du procès des martyrs et blessés de la révolution. Piqué sur le vif, le prédicateur a tenté de se justifier, de se dédouaner en pointant le mouvement Ennahdha, son mentor, sans grand succès. C'est dire que l'indignation et la colère couvait du côté des manifestants.