Le Porte Parole d'Ansar Chariaa, Saifeddine Raïs, a été remis en liberté dans la soirée du dimanche 27 juillet 2014, après avoir été entendu à la caserne de la Garde Nationale à l'Aouina. Saifeddine Raïs a, bien evidemment, réfuté toutes les accusations et a assuré qu'il n'a aucun rapport avec l'organisation Ansar Chariaa depuis qu'elle a été annoncée comme organisation terroriste. C'est qu'ils sont hyper gentils nos enquêteurs de l'Aouina. Ils ont, surtout, un sens pointu de l'humanitaire. Ils ont choisi de laisser repartir le porte parole officiel d'Ansar Achariâa, simplement parce qu'il leur a assuré qu'il ne faisait plus partie de cette organisation depuis belle lurette. Et ces messieurs l'ont cru sur parole. Pourtant, pas plus tard que la semaine dernière il avait été déjà arrêté pour avoir prêté, publiquement, allégeance à DAECH, et appelé à faire évader les détenus islamistes à la prison d'El Mornaguia. D'ailleurs, à l'occasion, et çà se passait dans une mosquée de Kairouan, il avait pris le soin de se faire filmer avec le fanion d'Al Qaïda et de publier la séquence sur les pages partisanes d'Ansar Achariâa, tout çà, en étant séparé d'avec le mouvement et n'en faisant plus partie. D'un autre côté, les enquêteurs ont pu recueillir chez un jihadiste de retour de Syrie, qu'il avait été enrôlé et envoyé au front par les soins personnels de Saifeddine Raïs. Mais lui, il a démenti, et çà a, apparemment suffi pour convaincre les enquêteurs de son innocence sans réserves. Aussi, ont-ils décidé de le re-libérer pour la énième fois, juste à la foi de ses déclarations. Mais comme on est à la veille de l'Aïd, et que ces messieurs de l'Aouina sont hyper gentils, ils se sont arrangés pour obtenir la décision de sa libération de façon qui frise le miracle. Imaginez, libérer quelqu'un le soir, d'un dimanche, et surtout la veille de l'Aïd. C'est qu'ils sont très, mais alors très gentils, quand ils le veulent ces messieurs de l'Aouina. Ils ont du, peut-être, aussi pensé à ces centaines de partisans et fans de Saïfeddine Raïs qui allaient rester sans prêche enflammé pour la prière de l'Aïd.