L'ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, sera de nouveau entendu dans l'affaire du don chinois, a rapporté, vendredi, le journal « Le Maghreb ». Volet du vaste scandale du « Sheratongate » révélé par la blogueuse, Olfa Riahi, ce procès de corruption financière a connue moult rebondissements car impliquant au premier chef un ex-ministre et membre influent de l'ancienne majorité au pouvoir. Un membre proche du dossier confie au journal « Le Maghreb » que les circonstances et les péripéties pour le moins « exceptionnelles » dans les quelles cette affaire a été instruite illustrent une volonté délibérée d'occulter et d'étouffer ce dossier qui comporte deux chefs d'accusation à savoir gestion illégale de deniers publics et abus de pouvoir. Il ajoute que la révocation du juge d'instruction du pôle judiciaire financier en pleine instruction du dossier et alors que tout semblait jouer à charge de l'ancien ministre constitue la preuve sans appel des pressions subies par le ministère de la justice et de l'interférence politique dans cette affaire.