Depuis son accession au pouvoir, le 7 novembre 1987, Ben Ali n'a eu de cesse de raffermir ses liens avec l'Etat sioniste. Déjà, quand il était directeur de la Sécurité Itérieure, le président déchu était entré en contact avec les services secrets israéliens, communément appelé, le Mossad. Ce contact a été énormément facilité par les archives trouvés sur place, du moment que son prédécesseur à l'Intérieur menait les mêmes activités douteuses. D'ailleurs, c'est sous le règne de Ben Ali que la Tunisie a eu un bureau de représentation d'Israël à Tunis. Dans le même temps, les équipes diplomatiques de l'Etat sioniste, en mission chez nous, élisaient domicile à l'Hôtel Hilton. Ben Ali avait nommé, en parallèle, un représentant en Israël; un colonel de l'armée à la retraite, un certain Jnifan. Ahmed Kahlaoui, président du «Comité National de Soutien à la Résistance Arabe et de Refus de Normalisation» avec l'Etat sioniste, qui a tenu, au courant de la semaine dernière un point de presse, à La Maison de la Culture lbn Khaldoun à Tunis, s'est dit, dans le même ordre d'idées, surpris qu'Israël avait une ambassade en Tunisie. Pour nous, il s'agit tout simplement d'un secret de polichinelle. Nous croyons savoir, par ailleurs, que le représentant de l'Etat sioniste était resté jusqu'au 14 janvier, date où Ben Ali avait fui le pays.